Par Léopold DASSI NDJIDJOU
« Déplore les errements du camarade Joshua Osih dont les compromissions avérées et désormais assumées ternissent l’image du parti et lui rappelle que son comportement est assimilable à une véritable trahison car en déphasage total avec la posture radicale prônée par le Sdf Littoral qui l’a généreusement accueilli en 2013 et a fait de lui un député après ses nombreux échecs électoraux dans le Sud-Ouest»,
lit-on de la Résolution du Comité exécutif régional ordinaire Sdf Littoral qui a sanctionnée les travaux de ce dimanche 7 août.
Tout ceci, autrement dit, signifie tout le dynamique désamour consommé entre les deux enfants terribles du parti à la balance. On comprend que le Nec en décidant de déchoir Nintcheu à tout droit électoral, aussi bien en interne que lors des scrutins nationaux, a ouvert une boîte de pandore qui livre déjà ses fruits des plus amers pour le parti.
On se souvient que dans cette partie de pugilat sans merci, le Sdf Littoral avait franchi le rubicond en excluant Joshua Osih, le vice-président du parti, des rangs des camarades du Littoral. Toujours pour marquer son terrain, le président Sdf du Littoral a procédé à des nominations, en parfaite rupture avec les intentions du Chairman.
Par exemple, alors que Jean Robert Wafo, le ministre de la Communication chargé des médias dans la shadow cabinet avait été limogé par Ni John Fru Ndi, le voici qui rebondit an tant que le Coordinateur du parti dans le Wouri. C’est dire, autant que l’opinion parlait des nominations du Chairman pour faciliter le chemin de la présidence du parti à Joshua Osih, voici donc le président régional qui pousse ses pions pour conforter la posture radicale du Sdf.
Un peu comme pour enfoncer le clou de la rupture irréparable qui s’annonce, la Résolution félicite l’initiative des cadres du parti signataires de la Déclaration de Mbouda du 22 juin 2022. Elle demande aussi l’organisation d’un dialogue national inclusif, seul gage d’un retour à la paix dans les eux régions anglophones, la libération des prisonniers politiques ou la réforme consensuelle du système électoral avant toute élection. Ce n’est plus une mince affaire de réconcilier les deux hommes à jamais divisés qui sont en route pour se partager les parties du « Suffer don finish ». Une préoccupation à suivre.