Par René Mbarga
L’ambiance était pesante hier vendredi 11 novembre à l’ouverture de la session de l’assemblée nationale. Placés l’un à proximité de l’autre, par le protocole d’État, ces deux hauts dignitaires de la République dont les relations sont exécrables ne se sont pas échangés une seule parole. Visé par un prétendu mandat d’amener délivré par Esso Laurent, Ferdinand Ngoh Ngoh avait le visage fermé et une mine d’enterrement a commenté un témoin. Le garde des sceaux quand à lui arborait un cache nez en pligass (entièrement transparent) et des lunettes sombres.
Depuis quelques mois, un effroyable bras de fer oppose le ministre d’État Sgpr Ferdinand Ngoh Ngoh au garde des sceaux, lui même ministre d’État, Laurent Esso.
Il y a quelques semaines, une rumeur largement amplifiée par les médias sociaux et les lanceurs d’alerte avait laissé prospérer que le ministre d’État Sgpr était visé par un mandat d’amener délivré par le tribunal criminel spécial, pour des malversations présumées dans la gestion des fonds du covid-19.
Avant cet épisode, le Dg du port autonome de Douala, Cyrus Ngo’o réputé proche de Ferdinand Ngoh Ngoh avait été visé par un mandat du même type, délivré par le parquet du Tgi du Wouri. En fin de compte, le concerné avait été tiré d’affaire grâce à l’intervention de son parrain. La police et la gendarmerie ayant refusé d’exécuter ledit mandat.
Disparu des radars depuis plus d’un mois, Ferdinand Ngoh Ngoh que la rumeur disait sous le coup d’une arrestation, apparaissait ainsi une seconde fois en 48 heures. En effet, le vice dieu avait représenté le Président Biya jeudi ; à une cérémonie eucharistique à la paroisse notre dame de la paix du lac à Yaoundé.