Par René Mbarga
Il y a quelques années, grisé par son écharpe tricolore nouvellement acquise, Cabral Libii avait ouvertement pris à partie, l’avocate Alice Nkom qui lui suggérait de prendre du recul sur un certain nombre de sujets de politique intérieure.
Le député du Nyong et kellé avait manqué d’élégance, de pondération et de sagesse au point d’invectiver cette doyenne du barreau; première camerounaise à arborer une toge d’avocat. Cette situation rocambolesque avait à l’époque des faits , poussé un observateur averti à conjecturer que M. Libii et son parti feraient long feu, sur l’échiquier politique nationale.
La suite des événements semble donner raison à ce commentateur circonstanciel, depuis la réhabilitation de l’union des populations du cameroun (Upc) par la plus haute juridiction de l’État il y a quelques jours.
Dans un arrêt rendu lundi, la cour suprême reconnaît désormais le Dr Pierre Baleguel Nkot comme étant l’unique secrétaire général légal de l’Upc. Cette décision sonne donc définitivement le glas des guerres de chiffonniers qui ont cours dans ce mouvement historique ; depuis belle lurette. Remis en orbite, l’Upc qui avait été disqualifié dans ses principaux fiefs électoraux aux dernières législatives, devrait objectivement reprendre ses sièges de député et quelques mairies au Pcrn .
Ceci pouvant donc expliquer cela, au détour de la polémique suscitée par un éventuel débat entre le professeur Maurice Kamto et son confrère de l’opposition Cabral Libii, le Pcrn a brillé par une autre indélicatesse:”C’est pourtant moi qui devrait normalement refuser de débattre avec un parti qui n’a pas d’élus”. Fin de citation.
