Par Boris Ngounou
Akéré Muna n’a attendu que l’affaire Martinez Zogo s’éteigne, pour raviver la flamme, sur les 4 grands scandales de corruption qui ont secoué la nation ces dernières années, laissant leurs auteurs libre de circulation en toute impunité.
Partant du détournement des fonds alloués à l’organisation Can Cameroun 2021, à la mauvaise gestion des fonds d’aide Covid19 (confirmée par la Chambre des comptes de la Cour suprême), et l’affaire des chapitres 94 et 65 du budget de l’Etat, l’ancien bâtonnier campe surtout sur l’affaire Glencore. Souvenez-vous, la multinationale anglo-suisse qui a reconnu l’année dernière avoir versé des pots de vin d’environ 7 milliards de francs Cfa pour inciter des responsables de la Sonara et de la Snh à favoriser ses opérations pétrolières au Cameroun.
C’est sur ces différents scandales de corruption, qui jusqu’ici n’ont jamais été évoqué au parlement, que Maître Akéré Muna souhaite voir les députés et sénateur se prononcer, le temps d’une session extraordinaire.
Si pour lui, l’année législative en cours offre aux parlementaires une occasion unique de consolider l’engagement du Cameroun en faveur de l’intégrité, il ne serait tout de même pas impertinent d’entrevoir un caractère utopique dans sa demande.
Il faut dire que le leader du mouvement Now s’adresse ici à un parlement dont la quasi-totalité est acquise à la cause du régime en place. 94 des 100 sénateurs de la troisième mandature du sénat sont militants du parti au pouvoir. Et à l’assemblée nationale, le président de l’auguste chambre, après avoir été élu pour la 31eme fois consécutive au perchoir de la chambre basse du parlement a dit je cite : « je n’ai jamais trahis, et je ne trahirais jamais ». Fin de citation !