Par Eric Boniface Tchouakeu
Le patron de ce département ministériel qui s’occupe des partis politiques, informe le destinataire de sa lettre, que le dossier de légalisation de sa formation politique est encore en cours de traitement dans ses services.
En attendant de connaître la suite qui sera réservé à ce dossier, il convient de relever que Jester Shewa est un ancien militant de longue date du Social Democratic Front (Sdf),qui a démissionné après avoir été candidat malheureux à la présidence de ce parti lors de sa dernière convention tenue en octobre 2023 à Yaoundé.
En voulant donner le nom, Social Democratic Face Front au parti politique qu’il veut créer, il cherche sans doute à rappeler son propre parcours sur la scène politique, mais surtout à capter une partie de l’électorat du Social Democratic Front où il a été, de manière peu élégante en entretenant la confusion entre les deux organisations le moment venu chez l’électeur moins vigilant.
JesterShewa est donc là quasiment en plein parasitisme politique, c’est-à-dire qu’il veut tirer « indûment » profit, voire « usurper » la notoriété acquise par le Social Democratic Front,ancien principal parti de l’opposition,devenu un concurrent pour s’installer.
Le Social Democratic Face Front s’il est finalement légalisé, apparaîtra de ce fait plus qu’une simple excroissance du Sdf qui a déjà par ailleurs produit d’autres sur la scène politique.
A côté de l’initiative de Jester Shewa, nous avons aussi en ce moment et c’est d’ailleurs plus marquée, celle de Robert Kona, qui entend récupérer la présidence du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (Pcrn), qu’il a cofondé le 14 février 2003, des mains du député Cabral Libii qui a pourtant sorti le parti de l’anonymat en prenant sa présidence en 2019, lui permettant seulement depuis 2020, d’avoir cinq (05) sièges de députés et de contrôler entièrement sept (07) communes.
A une année des élections législatives, municipales et la présidentielle prévues toutes en principe en 2025, nous sommes à l’heure des basses manœuvres politiques et politiciennes.
Cependant, au regard de l’engouement observé autour des inscriptions sur les listes électorales, on a l’impression que les électeurs sont conscients des enjeux des futures élections et sont par conséquent, suffisamment outillés pour ne pas céder à la distraction le moment venu.
Avec la conscientisation politique continue des masses, le contenant risque de ne plus peser lors des échéances électorales à venir s’il ne contient pas un vrai contenu.
Avis donc à tous les acteurs sans véritable épaisseur, ni programme politique qui s’accrochent sur la dénomination ou certains symboles, pour se frayer un chemin.
