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Cameroun > Produits décapants et compléments alimentaires: Une guerre perdue d’avance

Les professionnels du secteur, appelés depuis un mois à se prononcer formellement sur la question, demeurent aux abonnés absents.

Par panorama papers
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Par Mon’Esse

Le ministère camerounais en charge de la Santé publique vient de lancer une campagne de contrôle et d’inspection des établissements de fabrication, de stockage, de distribution et de vente des produits cosmétiques et des compléments alimentaires, a annoncé la cellule de communication dudit département.

Cette opération qui a également cours dans les régions du Centre, de l’Est et de l’Ouest, intervient quelques jours seulement après la décision prise voici une dizaine de jours par le patron de ce ministère, Manaouda Malachie, interdisant la fabrication, la circulation des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle, contenant de l’hydroquinone et ses dérivés, le mercure et ses dérivés ainsi que les corticoïdes.

Sur les lieux ainsi visités avec l’appui des forces de maintien de l’ordre, l’équipe procède à des saisies «dans plusieurs établissements de fabrication, de vente, de stockage des produits cosmétiques et de compléments alimentaires dans la ville de Douala».

«Le constat est alarmant sur le terrain. Les propriétaires de ces officines violent la loi. Des molécules qui doivent être contrôlées par les pharmaciens se retrouvent dans les produits cosmétiques. Pourtant, ceux-ci décapent la peau. Or, le décapage de la peau est l’effet secondaire de certaines molécules médicamenteuses. Malheureusement, une peau qui est déjà décapée est exposée à de nombreuses maladies à l’instar du cancer, du diabète ou encore de l’hypertension artérielle», explique dans le document de la cellule de communication le chef de mission pour le Littoral, Albertine Yomo Mbarga.

Ces descentes musclées font suite à la décision du gouvernement de retirer de la commercialisation, ces produits nocifs.

«De plus en plus, nous avons des cas de cancer, des irritations cutanées, nous avons des cas dans nos hôpitaux, et nous nous sommes interrogés. Quand il y a quelque chose qui revient dans nos établissements sanitaires, nous en recherchons la cause. Voilà la démarche qui a été la nôtre. Jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai pas reçu un seul dossier d’une quelconque structure visant à demander une autorisation de mise à la consommation humaine de tel ou tel autre produit», déclarait, le 2 septembre devant la presse le ministre de la Santé publique.

Il se passe pourtant que le gouvernement, dans cette bataille ne semble pas suffisamment outillé pour mener cette croisade asymétrique. Tout laisse croire à un embarras des partenaires dans cette lutte que sont la Société camerounaise de dermatologie et l’Ordre national des pharmaciens. Ces deux regroupements professionnels, invités depuis le 10 août «à prendre formellement position», en se joignant au gouvernement en vue d’assainir ce secteur vital de l’économie nationale, continuent de briller par un silence ronflant.

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Revue de presses du 09 06 2023

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