Par Pierre Laverdure OMBANG
Le ministre camerounais en charge de la Santé publique (Minsante), Manaouda Malachie, a mardi rapporté sa circulaire imposant un certificat de conformité sanitaire pour l’importation des produits alimentaires d’hygiène, cosmétiques et dérivés dans le pays.
Dans une lettre circulaire adressée aux délégués régionaux de son département et autres responsables de postes de santé aux frontières, il demande de se plier aux instructions du Premier ministre Joseph Dion Ngute sur la question.
Le membre du gouvernement vient ainsi d’essuyer un cuisant revers devant le puissant lobby des produits éclaircissants pour la peau, qui ces dernières semaines ne faisait pas mystère de sa détermination de ne pas se laisser impressionner par le vent d’assainissement du secteur engagé depuis deux mois.
Manaouda Malachie avait dans cette croisade bénéficié du soutien des corps locaux de dermatologie et de la cosmétique, tous formellement engagés contre une pratique entraînant de nombreuses pathologies enregistrées dans les formations sanitaires du pays.
Le premier obstacle qui s’est dressé sur la route des «anti-ndjangsang» est venu du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) dont le président, Célestin Tawamba, a indiqué que les conséquences de la circulaire ministérielle du 2 août se faisaient déjà sentir dans les ports du Cameroun, des cargaisons étant déjà bloquées «pour défaut de certificat et d’autorisation».
C’est dans cette mouvance que le Premier ministre a demandé au Minsante de rapporter sa mesure concernant les produits ayant obtenu une autorisation de mise en consommation humaine dans le pays.