Par Iliassou NCHINGOU
Depuis 2022, le Programme pluriannuel de résilience (Ppr) assiste l’Etat du Cameroun à travers la réinsertion des victimes en âge scolaire des crises sociopolitique du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et sanitaire du Corona virus dans la région de l’Ouest. Plus d’un an après son lancement, l’urgence d’une mise au point des différents acteurs se faisait pressante. C’est dans cette optique que le séminaire de renforcement des capacités tenu à Bafoussam le 27 mars 2024 a permis aux participants d’être au même niveau de l’information. Objectif, faire une évaluation du niveau de mise en œuvre du Ppr et de capitaliser sur l’expérience de la première année.
Le projet financé par Education cannot wait (Ecw) est mis en œuvre par un consortium d’acteurs humanitaires à savoir l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), le Fond des nations unies pour l’enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (Pam), le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (Unhcr), la Norwegian refugee council et Plan international sous la supervision des Ministères en charge de l’éducation. L’événement était présidé par Alphonse Tankeng, secrétaire technique adjoint du ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec) en présence du délégué régional de la Jeunesse Samuel Ebenezer Apouwo Ndéa, des inspecteurs de l’éducation de base et des Enseignements secondaires et des maires.
De cette évaluation, il ressort que plusieurs difficultés ont jalonné cette première phase. Selon Alphonse Tankeng, secrétaire technique du Minjec, le programme triennal Ppr (2022-2025) a besoin prévu était de 75 millions de dollars américains de francs soit 45 605 250 000 francs dans tout le Cameroun pour 454 000 enfants. A date seulement le tiers de ce financement a été reçu.
« Nous faisons face aux problèmes de la mise en place des sites. La maturation des projets a des impératifs comme les sites qui peuvent retarder le programme. Beaucoup d’acteurs ne sont pas bien informé du programme et collaborent pas dans son exécution ».
a-t-il affirmé.
Cependant, quelques notes positives sont relevées. La région de l’Ouest bénéficié de 36 salles de classe construites, des forages, des kits scolaires à 1 200 élèves à Bangourain etc. financé par Ecw. Après ce séminaire évaluatif, les acteurs doivent s’activer pour l’atteinte des objectifs en 2025.
Iliassou NCHINGOU (stagiaire)
L’accès à l’éducation et aux services sociaux de base est un défi à relever.