Par Mon’Esse
Ramené aux prix de 2021, le chiffre d’affaires croît de 10,5%, représentant une performance légèrement au-dessus de celle de l’année précédente. Sur un autre chapitre, le nombre d’emplois permanents a progressé de 2,8% en 2022, permettant ainsi aux entreprises de rattraper le niveau d’emploi d’avant la crise sanitaire du Covid-19. Cette tendance, note l’Ins, a également généré des gains de productivité (+2,2 millions de francs par employé relativement à l’année 2021). S’agissant du rythme des investissements, le rapport note qu’il a été moins soutenu (-2,6% par rapport à 2021) du fait de l’atonie du secteur primaire et de l’industrie manufacturière.
Ainsi le capital productif a continué à se détériorer, le taux de vieillissement des immobilisations passant de 55,2% en 2021 à 58,1% en 2022. Au chapitre des fonds de roulements des entreprises, ils ont, comme en 2021, été positifs pour la seconde fois, contribuant ainsi à l’amélioration de leur trésorerie nette. « Toutefois, le coefficient d’endettement net, qui représente le rapport de la dette financière sur les capitaux propres, s’établit à 1,1 légèrement au-dessus de la limite soutenable qui est 1. »
L’Ins conclut que les entreprises camerounaises ont pu consolider leur niveau d’activité post-Covid-19, sans toutefois générer plus de valeur ajoutée et de profits, à l’exception notable des branches d’activités extractives, agricoles d’exportation et d’intermédiation financière, ayant su tirer profit du repli des effets de la pandémie et des répercussions du conflit russo-ukrainien.