Par Arlette Akoumou Nga
À en croire la même source, 5,212 milliards de Fcfa devraient être nécessaires pour désintéresser les propriétaires des biens impactés par ce projet. Ce montant est inférieur aux 12,4 milliards de Fcfa, représentant les fonds de contrepartie du projet que devrait mobiliser l’État du Cameroun pour indemniser les victimes. Ce qui devrait ramener le coût global du projet de 335,3 à 328,1 milliards Fcfa.
« Il s’agissait d’une évaluation. Mais après avoir nettoyé la liste des présumés bénéficiaires et déterminé la valeur de leurs biens, on s’est rendu compte que ces indemnisations ne représentent que 5 milliards de Fcfa ».
renseigne-t-on à la mairie de Douala, qui n’attend que le décret d’indemnisation pour déclencher le processus.
La question d’indemnisations est donc l’une des raisons du retard accusé par ce projet dont le démarrage était initialement prévu en 2022. En plus, alors que les financements pour sa réalisation sont bouclés, « plusieurs choses restent à faire » avant le début des travaux reportés en 2024 par la mairie de Douala. L’édile de la capitale économique, Roger Mbassa Ndine, a d’ailleurs signé le 11 mars 2024, un avis de recrutement d’un(e) spécialiste en communication pour concevoir et exécuter la stratégie de communication dudit projet.
Le contrat du spécialiste sera conclu pour « une durée d’un an renouvelable, selon la durée du projet et la performance au poste avec une période d’essai de six mois ».
indique l’avis de recrutement.
Il renseigne que le salaire du spécialiste en communication sera prélevé sur les 125,6 milliards de Fcfa pourvus par la Bird, guichet non concessionnel de la Banque mondiale qui a prêté 260,8 milliards de Fcfa sur le coût global du projet ; les partenariats publics-privés devant mobiliser 62,1 milliards Fcfa de l’enveloppe restante.
Rappelons que la construction du réseau Brt de Douala concerne 28 km de voies dédiées aux bus entièrement séparées avec des échangeurs, 44 stations, quatre terminaux, des égouts, un système d’approvisionnement en eau, l’éclairage public et l’achat des bus ou la mise en place d’un système de gestion du trafic. Le BRT devrait permettre à la capitale économique du Cameroun de se doter d’un système de transport moderne pour une meilleure mobilité.