Par Julie Peh
C’est un fait, le journaliste Bruno Bidjang, directeur des médias du groupe l’Anecdote était de nouveau au tribunal le 11 avril 2024 dans le cadre de son procès pour « propagation de fausses nouvelles ». Après avoir plaidé coupable à la précédente audition du 14 mars 2024, le journaliste attendait les réquisitions du commissaire du gouvernement.
« Sauf que le commissaire du gouvernement a évoqué la non-possession par lui du casier judiciaire du prévenu, pour solliciter du tribunal un renvoi supplémentaire pour effectuer les « diligences » permettant d’obtenir ce document »,
Apprend-on de source bien informée.
Son avocat Me Massi Georges a indiqué qu’il avait reconnu les faits. Mais le commissaire du gouvernement a maintenu sa position et a été suivi par le président du tribunal. Bidjang Bruno reste donc encore en prison au moins jusqu’à la date de la prochaine audience fixée au 9 mai 2024.
Selon plusieurs observateurs, cette situation traduit un dilatoire pour maintenir le journaliste en prison. « Ceci apparaît aujourd’hui comme une stratégie de maintenir le plus longtemps possible le journaliste en prison. Lui qui comparaît librement dans l‘affaire Martinez Zogo.
En effet, depuis sa détention au Sed, c’est à dire bien avant qu’il soit envoyé en prison, Bruno Bidjang avait rédigé des lettres d’excuses au Président de la République, Paul Biya; au ministre de la Défense, Beti Assomo et au Commissaire du gouvernement, dans lesquelles il demandait pardon pour ses propos suite à l’augmentation du prix du carburant. Au ministre de La Défense, Beti Assomo il avait même promis supprimer ses comptes Facebook et Tik Tok.