Par Ebenizer Diki
La décision du ministère du tourisme et des loisirs a été motivée par les activités de protection des tortue marines lancées depuis 2009 par l’association « Tube Awu » et qui draine chaque année des centaines de touristes européens qui viennent aussi tirer profit des bien faits des plages sur la cote atlantique du Cameroun.
Pour mener à bien cette activité, « Tubé Awu » a fait construire un centre de recherche pour ces mammifères marins, « La maison des tortues » ; grâce à ses travaux, on sait aujourd’hui que quatre types de tortues marines viennent nidifier chaque année sur les plages de ce village : il s’agit des tortues : Luth, Olivâtre, Imbriquée et la Cawane.
De cette association communautaire est né « Ebotour » qui est entièrement dédié à l’accueil et l’hébergement des touristes, ce qui permet aux femmes du village de réaliser de bonnes affaires notamment dans la restauration ; c’est le cas de Christine Otoko qui s’occupe de nourrir tous les pensionnaires d’Ebotour :
« je ne vit que cette activité ici dans le Village, quand les touristes arrivent je suis principalement chargée de leur préparer à manger »
nous confie t elle.
Sur le plan de l’accompagnement de la population Denis Nyama Loba, le responsable de Tubé Awu révèle que grace au Ppi (Programme des Petites Initiatives) financé par le fonds français pour l’environnement et le programme Pissca de l’ambassade de France, plusieurs projets de pisciculture ont pu être soutenus. Le Ppi a également participé à l accompagnement des communautés sur les projets de développement de la banane plantain et des boutures améliorées des de manioc sans oublier la transformation de la noix de coco en lait de toilette et des fumoirs améliorés pour le poisson.
La protection des tortues a Ebodje participe également dans la scolarisation des enfants du village à travers les système de parrainage : selon ce système, chaque fois qu’un pecheur attrape une tortue par mégarde dans ses filets, il la ramène au village, et un touriste lui verse une compensation pour réparer le filet endommagé, et le meme touriste parraine un enfant du village en financant ces études et en retour Tubé Awu remet à ce dernier un certificat qui atteste de son action pour la préservation de la biodiversité. De nombreux enfants du village ont pu bénéficier de ces parrainage jusqu’à l’université, nous confié Christian Michel Djoukou, le chef du village d’Ebodje.
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