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Cameroun > Représentation nationale: Quels enjeux pour les sénatoriales de 2023

En 2023, précisément au cours du premier semestre de l’année, auront lieu les élections sénatoriales au Cameroun.

Par panorama papers
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Par Éric Boniface Tchouakeu

Le Président Paul Biya l’a confirmé dans son message de vœux de nouvel an aux Camerounais le 31 décembre 2022.
Contrairement au mandat des députés, celui des sénateurs ne peut être abrégé ni prorogé au regard de la constitution du 18 janvier 1996 en vigueur. Les membres de la deuxième cuvée des sénateurs de l’histoire de cette institution ont été élus le 25 mars 2018 pour cinq (05) ans.

Ils devraient donc en toute logique, siéger ordinairement pour la dernière fois au mois de mars avant les nouvelles élections et les nouvelles nominations.
Il convient en effet de préciser que 70 sur 100 membres du Sénat, soit sept (07) par région, sont élus au suffrage indirect par un collège composé des conseillers municipaux et des conseillers régionaux.

Les 30 autres sont nommés de manière discrétionnaire par le Président de la République à raison de trois (03) par région.
Ce sera une grande première en 2023 pour les conseillers régionaux, élus pour la première fois seulement lors des régionales du 06 décembre 2020, de voter aux élections des sénateurs.

En attendant la publication du décret convoquant le corps électoral qui déclenchera le processus d’organisation effective des sénatoriales, l’une des choses importantes à savoir sera l’identité des formations politiques qui seront en lice.
Théoriquement sur plus de 300 partis que compte le Cameroun, seulement deux(02) sont potentiellement en mesure de pouvoir obtenir des sénateurs élus sur la base de la coloration politique du collège électoral consécutive aux municipales et régionales de 2020.

Il s’agit de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (Undp) dans la région de l’Adamaoua dans laquelle le parti contrôle déjà la mairie de la ville plus connue sous la dénomination de « communauté urbaine », ainsi que la région entendue comme collectivité territoriale décentralisée.
Il y a également et surtout le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc), dont les conseillers municipaux et régionaux sont ultra majoritaires dans les neuf (09) autres régions du pays.

Le Rdpc et l’Undp sont donc en principe, les seules formations politiques en mesure de se partager les 70 sièges de sénateurs désignés par voie d’élection.
Mais au Cameroun, l’arithmétique politique a son propre mode de fonctionnement, et donc sa propre rationalité. On se souvient par exemple de la victoire du Social Democratic Front (Sdf) devant l’Undp dans l’Adamaoua lors des premières élections sénatoriales en 2013, alors qu’il n’ y disposait d’aucun conseiller municipal au contraire de son adversaire.
On a également déjà connu les disqualifications des listes de candidats de certains partis politiques à l’occasion de ces élections à l’instar du rejet des listes du Rdpc dans l’Adamaoua et dans la région de l’Ouest en 2013.

Certains observateurs avertis avaient conclu à l’époque à des arrangements politiques entre le pouvoir et les responsables du Sdf afin d’offrir quelques sièges de sénateurs à ce dernier parti , relativement à cette situation qui était alors inédite.
La répétition d’un tel scénario n’est pas à exclure en 2023. En tout cas sa simple éventualité, en plus de la manne du financement public des campagnes électorales, devraient encourager plusieurs autres formations politiques, y compris celles qui n’ont aucun conseiller municipal et aucun conseiller régional, à être en compétition au cours des prochaines sénatoriales.

D’autres tractations devraient également avoir lieu en coulisse entre les acteurs du régime et certains leaders de partis politiques relativement aux 30 postes de sénateurs qui seront attribués par voie de nomination du Président de la République.

Paul Biya a toujours nommé dans ce lot des personnalités autres que celles de son parti, mais en faible proportion toutefois.

Enfin, la participation aux sénatoriales pourrait également permettre à certains partis au leadership querellé ,d’obtenir des clarifications relativement à l’identité du principal responsable légalement reconnu.

Le Sénat constitue avec l’Assemblée Nationale les deux chambres du parlement camerounais. La chambre des députés a cependant plus de pouvoirs, parce qu’elle a notamment le dernier mot en cas de désaccord avec le chambre des sénateurs sur des questions législatives.

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