Par Sandra Embollo
La construction de la raffinerie d’or du Cameroun annoncée par la Société nationale des mines (Sonamines) en 2022 pourrait être lancée au cours de cette année, fait savoir le directeur général de cette société dans une récente interview accordée à l’hebdomadaire Cameroon Business Today.
« Nous avons déjà acquis un terrain à cinq minutes de l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen, conformément aux normes de la LBMA (London Bullion Market Association, marché des lingots d’or de Londres qui fait figure de référence en matière de négoce de ce métal précieux dans le monde). Les études architecturales sont presque bouclées. Nous attendons la finalisation de quelques documents techniques et autorisations administratives, tels que l’autorisation d’exploitation d’un établissement classé pour pouvoir démarrer avec la pose de la première pierre de ce projet qui verra le jour en 2024 ».
explique Serge Hervé Boyogueno (photo).
En 2022 déjà, la Sonamines avait annoncé que ce projet était déjà arrivé en fin de maturation et n’attendait plus que la pose de la première pierre prévue les mois suivants. Cette raffinerie, une fois opérationnelle, devrait permettre au Cameroun de traiter de l’or extrait dans son sous-sol et constituer par la même occasion une réserve stratégique d’or.
« La construction de la raffinerie va en étroite ligne avec la constitution des réserves d’or du Cameroun. Il est question de doter l’État du Cameroun des réserves d’or 24 carats certifiés LBMA. Même si nous sommes conscients que la Sonamines, étant en démarrage de ses activités, ne peut pas encore remplir toutes les conditions prévues par la London Bullion Market Association, nous avons des partenaires qui vont nous aider dans ce sens ».
explique le DG de la Sonamines.
En 2024, la Sonamines envisage aussi de dépenser plus de 200 milliards de FCFA pour l’achat de 6 tonnes d’or en vue de constituer des stocks d’or stratégiques pour l’État. Ces réserves permettront, d’après le directeur général de la Sonamines, de renforcer et booster l’économie nationale.