Par Sandra Embollo
Le ministère des Travaux publics (Mintp) a donné 10 jours à l’entreprise, soit jusqu’au 23 mars prochain, pour convaincre de sa capacité à conduire à l’achèvement ce projet dont le coût des travaux est évalué à 4,195 milliards de FCFA, dont 320 millions de FCFA alloués à la maîtrise d’œuvre. « Cette période sera déterminante pour constater ou non, une défaillance susceptible de conduire à la résiliation de ce marché », indique ce département ministériel.
Concrètement, apprend-on, il est attendu de l’entreprise au cours de cette période, la transmission du dossier d’exécution corrigé de la charpente métallique de l’ouvrage et celle des plannings actualisés mensuels, hebdomadaires et journaliers, ainsi que la finalisation des échanges techniques relatifs à la solution de mise en place des entreprises sous-traitantes pour le boulonnage ou la soudure et le renouvellement des polices d’assurances tous risques chantier et responsabilité civile. Le ministère annonce une mission d’inspection sur le site des travaux le 23 mars prochain pour évaluer les mesures prescrites. Si celles-ci ne sont pas mises en œuvre, la société risque de se voir éjecter du projet.
Le projet de reconstruction du pont de Palar a été confié au groupement Armada Cam Sarl et Armada en 2021, à la suite de l’effondrement de cet ouvrage en août 2020 sous l’effet de fortes pluies. Situé sur le tronçon routier Maroua-Mora sur la nationale N° 1 dans le département du Diamaré, l’ouvrage à reconstruire en mode conception/réalisation est un pont de 70 ml (au lieu de 60 ml comme dans le passé) à une travée, type bipoutre mixte acier-béton reposant sur des fondations profondes (pieux), selon le Mintp. Le projet vise à rétablir la liaison entre Maroua et Kousseri, assurer le transit du trafic sur la Nationale N° 1 et celui des frontières du Nigeria et du Tchad avec le Cameroun. Le pont était prévu pour être livré en septembre 2023. En avril dernier, l’entreprise a déclaré que les travaux doivent s’achever le 30 juin 2024.