Par Félix C. Ebolé Bola
Dans ladite correspondance, consultée par votre site et qui porte sur le «rachat par l’Etat des actions d’Actis/CPH au sein de la société Eneo (Energy of Cameroon», l’on apprend que cette commission de 5 membres sera présidée par le ministre des Finances, la Commission technique de privatisation et de liquidation devant en assurer le secrétariat technique.
«Le chef de l’Etat prescrit au comité d’accorder une attention particulière au traitement de ce dossier qui devra, au fur et à mesure de son évolution, faire l’objet d’un compte-rendu régulier adressé au secrétariat général de la présidence de la République, pour la très haute information de Monsieur le président de la République», conclut la missive.
En activité dans le pays depuis début novembre 2013, le fonds d’investissement britannique avait, pour quelque 110 milliards de francs, repris les actifs alors détenus par l’américain AES et ses filiales locales AES-Sonel, Kribi Power Development Corporation (Kpdc) et Dibamba Power Development Corporation (Dpdc). Le repreneur, le fonds d’investissement britannique Actis, tenait ainsi 51% des parts contre 44% pour l’Etat du Cameroun et à 5% pour le personnel.
L’opérateur, qui croulait alors sous une ardoise de l’ordre de 100 milliards de francs d’impayés de l’Etat, avait dès 2019 manifesté son souhait de quitter le Cameroun.
En début novembre 2022, la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) s’est portée candidate en vue de l’acquisition desdits 51% du capital, au même titre que la Société nationale des hydrocarbures (Snh).
Dans son dernier bulletin mensuel d’information, Eneo revendique 1,995 million d’abonnés à fin juin 2023, contre 1,917 million à fin décembre, représentant un taux de réalisation en valeur relative de l’ordre de 128% par rapport aux objectifs de l’entreprise.