Par Léopold DASSI NDJIDJOU
La rentrée scolaire 2022-2023 est plus que jamais au cœur des préoccupations gouvernementales avec la récente publication de la propagande séparatiste appelant au boycott de la rentrée scolaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Noso) du pays. Non seulement, a indiqué le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, Joseph Beti Asssomo, ils ont proclamé leur détermination à empêcher le déroulement de cette rentrée, mais aussi ils sont allés plus loin en signifiant leurs intentions de s’attaquer à l’année scolaire dans son ensemble.
En peignant le tableau sécuritaire en cours dans les deux régions, le ministre a rappelé aux entrepreneurs de la sécurité nationale qu’on constate une amélioration sécuritaire d’ensemble de la situation comme en témoigne le déroulement sans incidents majeurs de la dernière session des examens officiels qui ont connu un heureux aboutissement avec la proclamation des résultats officiels. Si par intermittence il y a des engins explosifs improvisés (Eei) dissimulés sur la voie ou les places publiques, il va sans dire que la vigilance des Forces de Défense et de sécurité a considérablement contré les velléités bellicistes des bandes armées.
Pour autant la paix n’est toujours pas revenue totalement. Joseph Beti Assomo, en conclave avec tout le Cameroun sécuritaire lundi dernier, avait pour mission première de trouver l’antidote à l’appel macabre des séparatistes visant l’épanouissement de la jeunesse dans les deux régions du pays. Il va sans dire que les commandements des Régions militaires interarmées (2ème et 5ème), tout comme les Régions de gendarmerie (2ème et 5ème), sont rentrés de Yaoundé avec une logistique plus huilée, un dispositif plus adapté pour répondre au plus près aux différents défis sécuritaires qui pèsent sur la communauté éducative dans son ensemble dans cette partie du pays.
Si en 2022 par exemple, l’Office du Baccalauréat au Cameroun n’a enregistré que 160 inscrits dans le Nord-Ouest et 360 inscrits dans le Sud-Ouest au Baccalauréat, sur un total de 137.608 inscrits au niveau national, il faut pourtant reconnaître qu’à Yaoundé, sans le déclarer ouvertement, on compte renverser la tendance de ces chiffres de manière irréversible dans le Noso. Tous devraient reconnaître que s’attaquer à l’école, c’est s’attaquer à l’avenir de toute une génération. Ce faisant, les séparatistes liguent un beau monde contre eux, tant au niveau national que sur la scène internationale.