Par Pierre Laverdure Ombang
Depuis quelques temps, le département de Rey-Bouba et principalement la localité de Touboro vibre au rythme d’une guerre à peine voilée entre l’autorité municipale et l’autorité traditionnelle incarnée là bas par sa majesté Aboubakary par ailleurs Vice président du Sénat camerounais.
Une guerre ouverte qui révèle a chaque fois le degré d’animosité dans lequel sont plongées les parties.
Au départ de ces tensions deux hommes. Le premier Célestin Yandal enfant de la cour qui a visiblement arraché son émancipation du puissant lamidat de Rey-Bouba avant devenir plutard Maire de l’arrondissement de touboro. Le second, Sa majesté Aboubakary, Chef traditionel puissant monarque du vaste département du Rey-bouba et par ailleurs homme politique et aujourd’hui Vice président du Senat.
Le 25 mai 2017, M. Célestin Yandal, président du Collectif des jeunes de Touboro, une association de défense des droits des jeunes dans la région de l’Adamaoua au Cameroun, comparaît de devant le Tribunal de grande instance de Tcholliré pour « complicité de coups et blessures légères sur M. Issa Barban, un Dogari (homme de main) du Lamido de Rey Bouba ». Il s’agit de la sixième audience depuis l’ouverture du procès le 17 mars 2016. Célestin Yandal est appelé comparaître également le 16 juin 2017 devant la Cour d’appel de Garoua dans le cadre d’un autre procès pour « complicité de coup et blessures légères sur M. Idrissou », « destruction et violation de domicile », « destruction de l’effigie du chef de l’Etat camerounais ».
Célestin yandal devenu maire sous la coupole de l’Union pour le changement la démocratie et le progrès, va devoir affronter sur le terrain ”la mence d’en face ”. Car en face de lui, l’un des cadors du système politique gouvernant du Cameroun qui n’est nul autre que Sa majesté Aboubakary Abdoulaye. Monarque et héritier d’une famille qui règne sans partage et sans discontinuer sur les terres de Rey-Bouba. Aboubakary Abdoulaye est l’un fils du Lamido (sultan) de Rey-Bouba, souverain peul régnant sur un espace de 36 000 km2 dans la région du Nord. Il a hérité du trône en 2006 à la mort de son père. Ce qui lui assure une position dominante sur les populations et l’élite locale comme exterieure. Ce qui semble beaucoup gêner Célestin yandal. Il fait noter par ailleurs que Nommé sénateur en mai 2013, puis premier vice-président du sénat du Cameroun, Aboubakary Abdoulaye était auparavant administrateur civil et ancien secrétaire d’État chargé de l’Agriculture. Il est Président du Conseil d’administration de la Mission d’Aménagement et d’Équipements de Territoires Urbains et Ruraux (MAETUR). Suppléant du Président du sénat lorsque celui ci est empêché.

De l’autre côté, Célestin yandal.est présenté comme’un fervent défenseur des droits de l’homme, une cause pour laquelle il dit se battre et qui lui a valu d’ailleurs de faire quelques années en prison au Cameroun. Sa principale cible étant désormais Sa majesté Aboubakary Abdoulaye qu’il.accuse notamment sur de nombreux plateaux de télévision et ou de radio de ”dictateur inveteré.” Jeune Afrique écrivait déjà comme pour le qualifier que :
”A travers Baba ( père ,chef ), c’est le moyen âge qui cohabite avec le Cameroun moderne”
une assertion partagée par le jeune maire qui n’hesite pas à se laisser aller à chaque fois qu’il faur disséquer cette autorité traditionnelle ancestrale.
Insécurité …et dialogue de sourd entre les élites.
« Depuis belle lurette, le département du Mayo-Rey en général est menacé par une instabilité sécuritaire, mais plus particulièrement l’arrondissement de Touboro »,
un fait que révélait déjà en 2012 dans sa lettre le père Pierre Yaya, le curé de la paroisse des Saints Archanges de Touboro. Le phénomène de prise d’otages prend de l’ampleur dans cette commune de la région du Nord. Selon le journal L’Oeil du Sahel, 44 enlèvements ont été rapportés au mois d’avril 2022 à Touboro.
Pour certains, il est clair que dénoncer cette situation pourrait changer des choses, par ailleurs pour une autre il y ‘a comme une exagération dans l’après ration des faits par les journalistes à la solde du maire Célestin Yandal qu’on presente ici comme : ” ce maire à mal à implémenter son plan de campagne dont il a été élu cherche à camoufler et diluer son incapacité à outrance décrié par les populations qui depuis peu prennent conscience qu’elle subit un outrage sans précèdent et surtout les malversations financières ayant pion sur rue dans cette commune.”Le maire accusant par ailleurs l’institution traditionnelle monarchique d’entretenir l’insécurité dans cette partie du cameroun.
Une guerre propre à laquelle se livre les partis politiques et par personne s interposées qui se disputent le contrôle politique du département à savoir le Rdpc pour Aboubakary Abdoulaye et l’Undp de Celestio. Yandal sous fond d’accusation venants de toutes parts. Chacun se lançant la pierre pour des retombées politiques ,mais pas que. Parceque bien au delà de ce qui peut simplement paraître comme telle il s’agit aussi d’une ”guerre” entre des leaders de tribus. Une dominante depuis des siècles sur une autres qui tend à vouloir s’émanciper et se greffer à la modernité. Tant les usages ancestraux rigides du Lamidat semble pour quelques uns déjà obsolètes. Tél est le cas de Célestin Yandal.
Les chefs traditionnels dans la danse des ”guerriers ”.
Dans une correspondance adressée au chef de l’Etat Paul Biya , les chefs traditionnels de l’arrondissement de touboro dans le département du Mayo -rey se désolidarisent des revendications portées à l’attention de Paul Biya par le Maire de Touboro, Celestin Yandal. Une correspondance qui révèle toute la profondeur de la guerre que se font les deux personnalités sous fond de manipulation et de jeux d’intérêts et par ersonns interposées.
” Il est clair que ce maire à mal à implémenter son plan de campagne dont il a été élu cherche à camoufler et diluer son incapacité à outrance décrié par les populations qui depuis peu prennent conscience qu’elle subit un outrage sans précèdent et surtout les malversations financières ayant pion sur rue dans cette commune.
Pour ce qui de l’organisation de la chefferie du Mayo-Rey dans son ensemble, il nous revient de vous assurer qu’elle est stable et s’affirme et participe à faire l’équilibre et favoriser son développement dans la région du Nord. Cette dynamique animée par le tenant des lieux de l’heure n’est par conséquent du gout des vendeurs d’illusions qui lui souhaite cacophonie, dislocation. Et pourtant l’ensemble des fils et filles dans la majorité restent soudés et lui confirment son socle d’éclosion des esprits.
Les réclamations ne sont pour nous pas la traduction des volontés ni des chefs traditionnelles, ni des élites affirmées de la localité. Ce sont des conspirations à des fins politiques. Car les chefs des communautés Mboum dont les notoriétés sont établis sont écartés de la signature, il s’agit entre autres de Pandajama, Bogdibo, le Belaka de Touldoro et de Guéotao; C’est donc des preuves irréfutables.
Les convoitises et tripatouillage en cours ne sont que les aspirations des leader politiques de l’Undp et surtout de leur président national, tapis dans l’ombre qui ne veulent pas la position et la détermination de sa Majesté Aboubakary Abdoulaye , qui est le meilleurs des fidèles du régime en place” écrivent dans cette correpondance adressée au chef de l’état , un collectif des chefs traditionnels et élites intérieurs et extérieures de l’arrondissement de Touboro. En réaction à une sortie très récente du Maire Célestin Yandal dans une correspondance, elle aussi adressée au chef de l’Etat Paul Biya en date du 27 juillet 2022. Et rejetée ici
”Les réclamations ne sont pour nous pas la traduction des volontés ni des chefs traditionnelles, ni des élites affirmées de la localité. Ce sont des conspirations à des fins politiques.”
A Touboro entre temps… L’insécurité règne.
Alors que les acteurs politiques majeures de la localité se disputent le terrain politique,l’insécurité gagné en parts. Depuis quelques années déjà l’insécurité à fait son lit dans cette partie du territoire camerounais. Des enlèvements et demandes de rançons sont monaies courantes. Les populations vivent dans la peur. Depuis le mois d’avril dernier , l’ont a enregistré dans cette commune de la région du Nord. Selon le journal L’Oeil du Sahel, 44 enlèvements rapportés à Touboro. Des prises d’otages se succedant.
Pour le premier trimestre de l’année 2021, plus d’une vingtaine d’enlèvements entraînant la mort de plus de 40 citoyens ont été enregistrés. Conscient de la situation 3035 personnes avaient signé un mémorandum à l’intention du président de la république Paul Biya.
L’insécurité galopante dans la région du Nord a poussé l’archidiocèse de Garoua à saisir le Sous-préfet de Touboro.
Dans sa correspondance, l’église d’écrit l’état actuel de l’insécurité qui sévit dans l’Arrondissement de Touboro. Il en ressort que le Département du Mayo-Rey en général est menacé par une instabilité sécuritaire. Mais plus particulièrement l’Arrondissement de Touboro, où des enlèvements avec demande de rançons se multiplient.
Des hommes armés débarquent dans les domiciles et prennent des personnes de tout âge. En cas de résistance des personnes ciblées, les malfrats n’hésitent pas à ôter la vie.