Par Arlette Akoumou Nga
Dans une récente vidéo, Bona a osé affirmer qu’un “millionnaire ou milliardaire” n’a pas sa place à la Fecafoot, laissant transparaître une inculture crasse et un populisme mal placé. Il oublie, ou feint d’oublier, que l’histoire du sport et de la culture regorge d’exemples qui contredisent ses élucubrations.
De Bernard Laporte, richissime homme d’affaires devenu président de la Fédération Française de Rugby, à Patrice Motsepe, milliardaire à la tête de la Caf, en passant par Michel Platini, ancien président de l’Uefa, les exemples de personnalités fortunées qui ont contribué au développement du sport sont légion. Le monde de la musique n’est pas en reste, Manu Dibango, légende du saxophone, ayant dirigé la Cmc malgré son succès et sa fortune.
Richard Bona semble rongé par une jalousie maladive envers Samuel Eto’o, dont l’engagement pour le Cameroun et le soutien aux artistes locaux sont indéniables. De X Maleya à Stanley Enow, en passant par Lady Ponce, Eto’o a toujours porté haut les couleurs de la culture camerounaise, gagnant l’admiration et le respect de ses compatriotes et de nombreux artistes africains.
Au lieu de s’acharner sur Eto’o et de colporter des mensonges populistes, Richard Bona ferait mieux de se concentrer sur sa propre carrière. Il est grand temps qu’il sorte de sa zone de confort et qu’il cesse de se produire dans les mêmes petites salles depuis 30 ans. Qu’il remplisse un Bercy ou un Palais des Congrès avant de donner des leçons à ceux qui ont réussi à faire danser l’Afrique entière.
Le talent musical ne suffit pas, il faut aussi faire preuve d’intelligence et d’humilité. Richard Bona, par ses propos venimeux et son ignorance crasse, s’enfonce un peu plus dans le ridicule, confirmant la sentence biblique : “les premiers seront les derniers et les derniers les premiers”.
Quel est le confort intellectuel de celui qui a édébité de telles inepties ?