Par Arlette Akoumou Nga
pour le directeur par intérim des opérations aériennes de Camair-Co, les points qui mettent en danger la sécurité des passagers et de la compagnie aérienne. Un contenu de la note rendu public par le journaliste Boris Bertolt.
« 1- l’augmentation de la fréquence des pannes immobilisant totalement les avions de Camair-Co et augmentant encore plus la charge de travail de nos effectifs PN déjà en sous-effectif,
2- les alertes incessantes envoyées par certains cadres et responsables impliqués dans les tâches de suivi de maintenance des aéronefs de Camair-Co comme pourra le confirmer le Dcm qui a été interpellé à son tour très récemment,
3- la détérioration continue des conditions de travail empêchant certains services cruciaux de contribuer au maintien de la sécurité des vols avant toutes considérations commerciales,
4- la suspension pour non-paiement de certains services supports critiques permettant le suivi des KPIs en matière de sécurité de notre exploitation,
5- l’utilisation de nos aéronefs hors limitations structurelles et en marges des procédures constructeurs par certains pilotes qui ne subissent aucune mesure disciplinaire nécessitant la validation de la Direction Générale,
6- l’intégration de nouveaux aéronefs ACMI qui ne suivent pas le process interne et exposant temporairement la compagnie à des risques légaux qui confirme un dysfonctionnement organisationnel.
7- une absence totale de Contrôle Qualité des structures partenaires impactant le taux de fiabilité de nos aéronefs.
8- un climat social extrêmement dégradé ayant transformé nos ressources humaines les plus dédiées en ressources totalement résignées.
9- une configuration organisationnelle inadaptée à la gestion de tous les risques internes associés à notre exploitation (niveau de sécurité des vols dégradé, tentatives de fraudes, etc…)
10- l’implication de certains pilotes étrangers qui ont été appelés en support et eux-mêmes refusant de voler sur nos avions avant que certaines actions de maintenance ne soient faites.»
Le capitaine Chedjou affirme par la suite : « Le constat ci-dessus n’est que la résultante logique d’une inadéquation organisationnelle et une dégradation de la situation financière de la compagnie qui a atteint un niveau très alarmant. Tout ceci impacte directement le dernier maillon de notre système de maintien de la sécurité déjà extrêmement oxydé” .
À bon entendeur salut. Dans un pays normal, l’autorité aéronautique devrait suspendre tous les vols et initier une mission d’audit sécurité.