Une enquête de Joseph OLINGA N.
C’est une décision royale datée du 29 décembre 2021 qui refait surface dans les réseaux sociaux, provoquant des échanges emportés entre les ressortissants des communautés Bamoun et Bamiléké. La note signée du Sultan-roi des Bamoun, Nabil Mbombo Njoya, déclare nul et de nul effet à travers le département du Noun : les actes de donations foncières antérieures antérieures à son accession et non signés de sa main.
Le Sultan roi des Bamoun souligne par ailleurs que
«Tous les actes de donation foncière antérieures au 10 octobre 2021 (date d’intronisation du 20e monarque Bamoun), feront l’objet dune vérification dans les archives du palais et l’authentification par le Sultan, roi des Bamoun.»
Des décisions communiquées au ministère des domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf) ainsi qu’aux principales autorités administratives de la région de l’Ouest du Cameroun.
Tensions permanentes
Acte anodin dans l’espace public national, la note exhumée du Sultan-roi des Bamoun qui fait florès dans l’espace virtuel est la traduction de la réalité sur la rive gauche du Noun. Même, si ledit acte ne visait pas seulement les halogènes installés sur les rives du Noun, au sein de l’ancienne région Bamoun, devenue département du Noun.
Cet espace situé entre les peuplades Bamiléké et Bamoun, principales composantes ethniques de la région de l’Ouest-Cameroun est le théâtre permanent des querelles foncières entre les deux composantes sociologiques. Croix de Saint André posées par les personnels et notables du palais royal Bamoun, constructions en chantier détruites ou confisquées et rixes entre ressortissants des deux communautés sont récurrents sur la rive gauche du Noun.
Le tableau de cette escalade de violence et danimosité entre les populations Bamoun et Bamiléké de la rive gauche du Noun est fourni en illustrations. Dans le village Njone, anciennement appelé «Bandjoun II», des hommes se réclamant du sultanat ont fait irruption détruisant tous les supports nominatifs visibles se référant à cette dénomination.
Dénominations
Non loin de là, au village Kwetvu (encore appelé Bamougoum II), le chef de la communauté résidante dénonce des incursions de personnes se réclamant du palais royal Bamoun, venues réclamer des impôts traditionnels sur les productions agricoles. Illustration de lambiance et des plaintes partielles observées sur la rive gauche du Noun.
Ambiance récurrente dans les sept communautés issues de lethnie Bamiléké occupant autant de villages sur la rive gauche du Noun. Des villages dont les noms se réfèrent, à la fois, des noms de leur communauté traditionnelle dorigine quà ceux issus de la langue Bamoun. Cest ainsi que Bamogoum II est aussi appelé Kwetvu ; Baham II est Soukpen ; Njone est Tenjouonoun ; Bangou II est Koukpa ; Batoufam II est Njimbot et Njindou est Koufen. Des villages communément appelés «Village Bamiléké de la rive gauche du Noun», dont la création date de 1920 selon eux.
