Par Benjamin Akono
Au Cameroun, les automobilistes roulent à tombeau ouvert. La tendance à aller très vite sur la route vient, à nouveau, d’être constatée par des données chiffrées. Ainsi, selon le ministère des Transports, entre le 1er mai et le 30 septembre 2022, 2.476 cas d’excès de vitesse ont été recensés sur la route nationale numéro 3. Des infractions constatées grâce aux radars fixes de contrôle des vitesses des véhicules installés le long de l’axe routier Yaoundé- Douala.
Selon le ministère des Transports, 1.426 cas d’excès de vitesse concernent les compagnies de transport interurbain de personnes. Ces compagnies sont suivies pas les véhicules personnels, 825 infractions. Viennent ensuite les véhicules administratifs, 179 infractions et enfin les camions avec 48 infractions. Dans un communiqué de presse, le ministère des Transports invite” l’ensemble des usagers de la route à consulter la liste des véhicules concernés jointe en annexe du communiqué publié et sur son site internet.
Amendes…
Pour les propriétaires desdits véhicules, un délai de quinze jours est accordé pour se présenter au ministère des Transports ( Direction des Transports Routiers) “en vue d’entrer en possession d’un procès-verbal d’infraction, s’acquitter de l’amende forfaitaire au Trésor public et décliner l’identité du conducteur auteur de cette pratique”. Pour le Mintransports, le délai passé, les intéressés ” s’exposeront à l’interdiction de circuler sans préjudice de poursuites pénales”. Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe saisit l’occasion pour” prescrire aux promoteurs des compagnies de voyage, de prendre en urgence toutes les mesures nécessaires pour encadrer leur personnel navigant au respect de la limitation des vitesses”. Non sans menacer de sanctions plus lourdes, à savoir suspension ou retrait des agréments. Un rappel qui intervient en fin d’année, période d’intenses déplacements de personnes sur les axes routiers du pays.
Au sein du gouvernement camerounais, l’on se satisfait, néanmoins, de la baisse de la courbe des accidents de la circulation au Cameroun et leurs morts. Selon les données officielles, l’on a enregistré, en 2021, 963 décès des suites de 2.107 accidents de la circulation. En 2019, l’on était à 1.588 morts pour 3.525 cas d’accidents de la circulation. Aux yeux de Divine Mbamone Nkendong, directeur des transports routiers au ministère des Transports, c’est le résultat de diverses actions parmi lesquelles l’organisation des campagnes spéciales de prévention et de sécurité routière sur l’ensemble du territoire national, l’imposition des durées moyennes par trajet sur les axes routiers réputés accidentogènes, l’intensification des contrôles routiers etc.