Dur calvaire, que celui que vivent les usagers qui empruntent régulièrement la nationale n01 qui relie la ville de Yaoundé dans la région du Centre à celle de Kousseri dans l’Extrême-Nord. Depuis plus de 5 ans, ces derniers doivent s’armer de patience de prudence lorsqu’ils circulent sur cette route qui est complètement défoncée par endroits, notamment sur la section Maroua-Kousseri, longue de plus 200 km.Ce linéaire est un véritablement bourbier, qui met à rude épreuve la mécanique des voitures de marchandises et de transport qui transitent par cette route pour le Tchad, pendant la saison des pluies.
En lieu et place de la reprise des travaux de réhabilitation engagés il y a près de 10 ans, le ministère des Travaux publics (Mintp) y réalise actuellement des travaux confortatifs afin de consolider certains points de rupture. Lesdits travaux sont réalisés sur la section Mora-Kousseri, au lieu-dit Tchakamari. «Il faut faire 9 passages de buses, avec un dalot double. Nous sommes également en train de reconstituer les clous de chaussées, nous sommes à la première couche de fondation», a indiqué Guy Ondoua Amougou, délégué régional des Travaux publics pour l’Extrême-Nord.
Cette dynamique de rafistolage va se poursuivre sur les tronçons Mora-Waza et Mora-Tchakamari. A en croire les services du Mintp, c’est tout ce qui peut être fait actuellement, en attendant l’officialisation d’un accord de prêt avec la Banque mondiale. L’argent ainsi sollicité, va servir à financer le projet de réhabilitation de la route Maroua-Kousseri, notamment le lot qui va de Mora à Kousseri. « Le premier contrat (pour les travaux confortatifs, ndlr) est déjà fait. Il va de Mora à Waza. Maintenant nous sommes en train de contractualiser la même entreprise pour faire les 25 km jusqu’à Tchakamari en attendant que l’accord de prêt soit signé avec la Banque mondiale qui va reprendre toute le projet jusqu’à Kousseri», a ajouté le délégué régional du Mintp.
Pour mémoire, le projet de réhabilitation de la route Maroua Kousséri financé par la Banque mondiale (Financement arrivé à échéance sans avoir été globalement consommé, Ndlr) est subdivisé en 3 lots distincts: Maroua-Mora et Mora-Dabanga – kousseri. Les travaux ont été amorcés sur les 3 chantiers. Toutefois, ils ont connu un brusque arrêt en 2014 (Mora-Dabanga-Kousseri surtout, ndlr), en raison des attaques répétées de Boko Haram. Le chinois Sinohydro qui était le maître d’œuvre à l’époque a abandonné le chantier qui a ensuite été confié au Génie militaire. Malheureusement, malgré la bonne volonté de l’armée, les améliorations se comptent sur le bout des doigts.