Par Sandra Embollo
Trois ans après la signature du contrat commercial avec l’entreprise italienne Séas et Cosedil, les travaux de construction de l’axe Olounou-Oveng-frontière Gabon sont imminents. Selon une correspondance signée le 2 juillet dernier par le ministre des Finances (Minfi) Louis Paul Motaze, la première phase débutera en août prochain pour une durée de 24 mois. Ceci grâce à un décaissement de 3,7 milliards de Fcfa approuvé par le Minfi le même jour. Ladite correspondance fait suite à celle du ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, datée du 8 mai, dans laquelle il sollicitait « une procédure dérogatoire » pour ce financement. « Dans la convention de financement, il est exigé que le gouvernement paye intégralement sa quote-part avant tout décaissement du bailleur (qui dans le cas d’espèce est la Deutsche Bank of Italy). Or, ce qui a été inscrit dans le BIP 2024 est inférieur à ce qu’il faut. C’est pourquoi nous avons fait cette sollicitation », explique le Mintp.
Sachant que pour lancer les travaux de construction de ce linéaire, l’entreprise attributaire a exigé un décompte d’avance de 20% du budget global du projet estimé alors à 67 milliards de Fcfa. La part de l’Etat correspond ainsi à 5% et les 15% restant, soit 10 milliards de Fcfa, seront apportés par la Deutsche Bank of Italy. Il faut dire que le projet de construction du corridor Olounou-Oveng-frontière Gabon va s’étendre sur un linéaire de 70 Km et prévoit la construction d’une route de 1 x 2 voies de 3,5 mètres de largeur, avec une vitesse de référence de 60 km/h. Pour ce faire, 59 ouvrages de drainage transversal seront réalisés ainsi que la construction de 13 ponts de longueurs diverses pour un linéaire total de 260 mètres, l’aménagement des carrefours et l’installation des signalisations horizontales et verticales.
Notons qu’une fois le projet achevé, la route Olounou-Oveng-frontière Gabon devrait non seulement améliorer les conditions de vie des populations locales en facilitant l’accès aux services essentiels, mais également accroître les échanges transfrontaliers, favoriser l’évacuation des productions agricoles et dynamiser le commerce et l’économie entre le Cameroun et le Gabon. D’une manière générale, il devra permettre de désenclaver des bassins de production en reliant chacune des villes concernées par ce projet au réseau structurant ; à étendre le réseau bitumé de la région du Sud vers les grands bassins de production ; à faciliter l’écoulement de la production agropastorale vers les grands pôles de consommation du pays et du Gabon ; à améliorer l’accès des populations aux infrastructures de bases ; à améliorer les revenus des populations en facilitant l’écoulement de leur production.