Par Mon’Esse
La digue de Maga a fini par céder voici quelques heures, sous la pression de fortes précipitations qui ont cours actuellement dans une bonne partie de la région camerounaise de l’Extrême-Nord.
Long de quelque 130 kilomètres, l’ouvrage a lâché à un point critique dans la zone de Melew, faisant craindre d’énormes dégâts causés par les eaux du lac éponyme.
Voici quelques jours, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) alertait sur des inondations récentes, particulièrement dans les départements du Diamaré, Logone et Chari, Mayo-Danay et Mayo-Tsanaga, ayant causé des dégâts considérables.
Au 10 septembre, signalait l’organe onusien, les pluies torrentielles ont détruit plus de 18.000 maisons, inondé des dizaines de milliers d’hectares de cultures, et causé la perte de milliers d’animaux.
Plus de 33.000 ménages, soit environ 236 000 personnes, ont été́ affectés, dont un nombre estimé de plus de 38.000 femmes en âge de procréer et de plus de 4 000 femmes enceintes*. Les besoins prioritaires concernent les vivres, les abris/articles ménagers essentiels, énumérait Ocha.
Et de craindre que la poursuite des pluies et la montée continue des cours d’eau conduisent à une détérioration de la situation, avec un risque croissant d’épidémies dans les jours et semaines à venir.
A la même période, en 2022 et deux ans plus tôt, des ruptures causées par de fortes intempéries avaient déjà eu lieu à Maga, se soldant par des pertes en vies humaines et beaucoup de dégâts matériels.
Cette digue est constituée de trois tronçons, dont la partie non compactée s’avère souvent fragile et sensible à la pression des eaux.