Par Julie Peh
Depuis le début du mois de juillet 2023, une montée progressive des eaux a été observée dans les arrondissements de Yagoua, Vélé et Kaï-Kaï dans le département du Mayo-Danay, ainsi que dans ceux de Blangoua, Zina et Logone Birni, dans le département du Logone et Chari conduisant à la destruction de cultures ». C’est ce que l’on peut lire dans le dernier rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA) sur la situation humanitaire de la région de l’Extrême-Nord.
Citant les données du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Ocha fait savoir que
« 337 hectares de champs rizicoles (qui) ont été détruits dans 12 villages de l’arrondissement de Maga dans le département du Mayo-Danay, et 1 340 hectares de champs de riz, sorgho, maïs et gombo affectés dans l’arrondissement de Zina dans le département du Logone et Chari ».
Selon la revue de OCHA, entre le 11 et le 13 août, la localité de Mourla, dans le Mayo Danay, a enregistré environ 2 400 Tchadiens fuyant les inondations dans leur pays. Le Cameroun et le Tchad sont séparés dans cette partie par le fleuve Logone qui sort de son lit chaque année en saison des pluies. Les populations qui ont fui du Tchad à la suite de la rupture d’une digue survenue le 10 octobre.Aussi, entre le 15 et le 21 septembre, cette organisation spécialisée de l’Onu a enregistré plus de
« 90 maisons détruites, partiellement ou entièrement, et d’environ 25 ménages restés sans abris et qui sont hébergés dans des familles proches ».
En depit de cette situation déjà difficile pour les populations, Ocha n’affiche pas son optimisme au regard
« de la montée continue des différents cours d’eau du fait des précipitations abondantes dans la région de l’Extrême Nord et du Nord, avec un risque élevé d’inondation dans plusieurs localités des départements de Mayo-Danay et Logone et Chari ».
