Par Léopold Dassi Ndjidjou
Le Chairman a quitté la scène au moment où ses lieutenants , préparaient le congrès de fin juillet où il devait céder son fauteuil dans la liesse populaire des militants à quelqu’un d’autre. Le dernier Nec était d’ailleurs à pied d’œuvre à cette fin. Il planifiait de mettre un point d’honneur à l’aurevoir à son président.
Ce n’est plus cela, ça sera plutôt un adieu car Ni John Fru Ndi a pris ce beau monde de court en tirant sa révérence, le 12 juin à 23h30 précisément, « entouré de sa famille, ses proches, dans la paix, et j’aime ajouter qu’il avait même un sourire sur son visage quand il partait »,
Joshua Osih, le Chairman par intérim.
En cette douloureuse circonstance, ce dernier a d’ailleurs demandé les arrêts de toutes les activités politiques au sein du parti. Pour cela, il a évoqué deux raisons. En premier lieu, il a évoqué la morale ou l’éthique.
« Il est impossible même inimaginable de tenir un congrès ou même une conférence régionale ou même une autre activité du parti pendant que notre président national est couché. Je voulais le partager avec vous pour qu’on évite d’entrer dans ce débat qui à mon humble avis n’a pas lieu d’être. C’était un père à nous tous, c’était notre héros, c’était notre président national »,
La deuxième raison de cette interdiction est liée à la volonté de fédérer toutes les énergies du parti pour des obsèques dignes de celui qui fut Ni John Fru Ndi.
« Il faut qu’on se concentre tous, qu’on mette toute notre énergie pour qu’on ait des obsèques à la hauteur de l’illustre disparu. Par la suite, on pourra débattre et discuter et reprendre nos activités politiques. Tous les membres du Nec doivent se retrouver dans une sous-commission. C’est notre deuil. Personne d’autre ne viendra enterrer notre chairman à notre place »,
a martelé Joshua Osih,
Avant de soupirer qu’ils vont mettre toute leur énergie à ces obsèques et après le parti pourra s’asseoir à nouveau et avancer. Il est donc question de se mettre ensemble car « son leg est immense et il est plus grand que ce que nous tous, nous pouvons porter ; tous mis ensemble », explicite le questeur du Bureau de l’Assemblée nationale aux siens.