Par Serge Aimé Bikoi
Dans le septentrion, il y a ce qu’il est convenu d’appeler la bataille à trois dans le Nord. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) et le Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc) vont à la conquête de 760 électeurs. Issa Tchiroma Bakary, leader national du Fsnc, est, par exemple, annoncé, ce jour, dans le Nord pour remobiliser les 137 conseillers municipaux et régionaux du parti , qui sont répartis principalement dans les communes de Lagdo, Mayo-Oulo et Pitoa. Le parti de Bello Bouba Maigari ne lâche pas prise et va rivaliser d’adresse avec le parti au pouvoir et le Fsnc. Moustapha Ibrahima est, par exemple, la tête de liste des sénateurs Undp dans la région du Nord.
L’Undp focalise son attention sur un électorat de 143 votants. Cette formation politique alliée au Rdpc dans le cadre de la convention d’alliance gouvernementale depuis 1997 dispose des bastions électoraux dans les communes de Touboro, Baschéo et Guider.
Le Rdpc, qui, statistiquement, se positionne en parti favori, regorge de plus de 400 électeurs potentiels. Lors de la célébration des manifestations de la 38ème édition de la journée internationale de la femme, Aminatou Ahidjo, éminente membre de la commission nationale communication du comité central du parti au pouvoir, est descendue sur le terrain et a fait une sortie publique, dont la cible est constituée des femmes leaders d’opinion. Quelques conjointes des élus locaux en font partie intégrante.
Au niveau de la région de l’Adamoua, deux partis politiques sont en concurrence, à l’instar de l’Undp et du Rdpc. Par contre, dans l’Extrême-Nord, quatre formations politiques sont au cœur du challenge : le Rdpc; l’Andp; l’Undp et le Mdr.
En se repliant, cette fois-ci, dans la région du Centre, siège des institutions de la République, le parti au pouvoir et le Front des démocrates camerounais sont en compétition. Sur 268 conseillers municipaux dont bénéficie le Rdpc, deux appartiennent à deux partis politiques d’opposition, en l’occurrence le Parti d’alliance libérale(Pal), dont le leader national est Célestin Bedzigui, conseiller municipal et 1er adjoint au maire de la commune de Monatelé, et le Front des démocrates camerounais (Fdc), dont le président national est Denis Emilien Atangana, lui aussi conseiller municipal dans cette commune. Avec 98%, le parti du flambeau ardent, dont la liste des sénateurs dans le Centre est dirigée par Laurent Nkodo, a la faveur des pronostics. Notons que le Rdpc est à l’assaut des centaines de conseillers municipaux du département du Nyong et Kellé et du collège des chefs traditionnels de cette contrée.
La région du Littoral présente deux formations politiques en compétition : le Rdpc et le Pcrn. Le parti de Cabral Libii Li Ngue Ngue dispose des élus locaux dans le Wouri et, surtout, dans la Sanaga Maritime.
Enfin, dans la région de l’Ouest, trois formations politiques vont se croiser: le Rdpc, parti disposant de la majorité élevée des conseillers municipaux et des conseillers régionaux ; l’Union démocratique du Cameroun (Udc), parti spécifiquement circonscrit dans le département du Noun et l’Union des mouvements socialistes (Ums) logée dans le département du Haut-Nkam.