Mon’Esse
Le secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), Grégoire Owona, a demandé mardi à faire «payer le prix fort» à «ceux qui tentent, par divers moyens, de tromper l’opinion en annonçant le décès du chef de l’Etat», Paul Biya.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, il a appelé les institutions appropriées à sévir contre ces imposteurs, d’où qu’ils viennent et quel que soit le lieu d’où ils émettent.
Evoquant des gens qui «n’ont plus aucune conscience humaine», M. Owona rappelle que le pays est en démocratie mais que la méchanceté et la haine doivent avoir une limite.
Au même moment, le secrétaire à la communication, par ailleurs membre du bureau politique du comité central du parti, Jacques Fame Ndongo, parle d’«une nouvelle dénuée de tout fondement», un stratagème fantasmagorique qui ne doit pas ébranler la maturité politique, la lucidité et le patriotisme des Camerounais et des amis du pays.
Faisant allusion à «une chaîne de télévision étrangère» ayant, le même jour annoncé le décès du président de la République, il rappelle que «le journalisme universel s’appuie sur des faits et non sur des élucubrations ou des nouvelles dolosives», un métier qui obéit strictement à la démarche inhérente aux sciences expérimentales.
Ces réactions de pontes du régime, note-t-on, interviennent alors que l’absence prolongée du pays de Paul Biya, 91 ans accomplis dont 42 de pouvoir, soulève toutes sortes d’interrogations, voire de folles rumeurs sur son compte.
Ainsi, parti du Cameroun pour le 4ème sommet du Forum de coopération Chine-Afrique (Focac), le chef de l’Etat n’a plus donné signe de vie depuis une brève apparition, pour les commémorations du 80ème anniversaire du débarquement de Provence (France).
Depuis lors, leaders politiques et de la société civile, simples citoyens et autres diplomates s’en donnent à cœur joie, sur les réseaux sociaux, certains annonçant son hospitalisation en France, à la suite d’un accident cardiaque.