Avec Saint-Eloi Bidoung
La volonté délibérée du tenant de tous les pouvoirs, de désarmer, de déshabiller « Pierre » le SG/PR de sa belle tunique, « les Hautes instructions ». ce qui augure la fin d’un règne et d’une éventuelle descente aux enfers.
Pour habiller « Paul » le Cabinet civil de la camisole des Très Hautes Instructions,
De donner quelques indices sur le profil de celui ou celle qui héritera du fauteuil Présidentiel.
Pour ce qui est des indices
1° Depuis 35 ans on a nourri d’espoir René « Sadique » qu’il pourrait succéder à Paul Biya, Pour mieux l’endormir, on lui a confié la gestion du Rdpc. On l’a dégagé au moment où lui-même et la base militante commençaient déjà à y croire.
2° Le petit Neveu dit « brillant » à qui le Président a confié des postes de responsabilités stratégiques de gestion et de décision ; hélas abattu en plein vol, après un lapsus commis par un membre du gouvernement qu’il croyait être son ami au cours d’un Meeting à Sangmelima.
Au lieu de l’interpeler par « Monsieur le Ministre », il l’a appelé « Monsieur le Président ». Ce qui a sorti le Ministre Amadou Ali de sa réserve. Il a dit: « le grand Nord accompagnera le Président autant de fois qu’il voudra être Président, le Grand Nord n’acceptera pas « un Bamiléké, un autre Bulu, encore moins son fils ». Fin de citation Bonjour « le jeu de massacre ».
3° Vint le tour de Franck Biya le fils de l’autre, à qui on ne reconnait aucune présomption de compétence du fait de n’avoir rien gér
é, de n’avoir pas de sympathie envers le peuple. Dalleurs, on n’entend plus parler de Franck et de son mouvement. Que s’est-il passé ? That is the question. Moralité, on ne confie pas le volant d’une formule 1 à quelqu’un qui n’a toujours conduit que la « 2 chevaux ».
Succession de Paul Biya ; Avantage Madame Chantal Biya.
Une légende populaire nous apprend que le Président Paul Biya appellerait son illustre Epouse « Madame la présidente ». Et si c’était elle le président !
Pour autant que je me souvienne, Madame Chantal Biya est présidente du Cercle des Amies du Cameroun (Cerac), Aussi présidente d’honneur de l’Organisation des Femmes du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Ofrdpc) et d’un mouvement aujourd’hui introuvable nommé la Jeunesse Active pour Chantal Biya ( JACHABY).
La vraie présidente
Le Président Paul Biya parle avec des codes. Il ne dit jamais rien au hasard et pour rien. Un homme qui ne parle que de manière sibylline mais pourtant très clairement. « Madame la présidente » serait ces derniers temps, selon certains indiscrets du palais, la vraie présidente du Cameroun. Elle aura donc été à la bonne école, celle de son amie Sylvia Bongo Ondimba du Gabon. Celle-ci s’est emparée du pouvoir et de tous les pouvoirs quand son époux, impotent total, ne pouvait même plus ouvrir sa braguette, ou signer le moindre papier.
Les gabonais ont découvert que c’est Sylvia Bongo Ondimba qui dirigeait le pays le jour du coup d’Etat.
Grâce Mugabe refusait à Robert Mugabe le droit de démissionner de la Présidence pour rentrer au village. C’est elle qui régnait sur le Zimbabwe et sur les zimbabwéens. Et Robert Mugabe, au bord du centenaire et malade, appelait lui aussi sa femme « Madame la présidente.»
Si le Président appelle son épouse «Madame la présidente », il sait pourquoi, pas par déraison ou par méprise. Il peut ainsi vouloir dire à tous ceux qui s’agitent autour de son fauteuil, à l’intérieur comme à l’extérieur du Palais de l’Unité, que Madame Chantal Biya du Cameroun entrera dans l’histoire comme Eva Perón d’Argentine, comme Corazon Aquino. Ces femmes qui avaient accédé à la Présidence après leur mari président de la République, Pas pour venger leurs maris, mais pour diriger le pays comme elles le faisaient déjà derrière les rideaux du palais.
Deuxième indice
Les Images inoubliables et suspectes du 20 mai 2024 au palais de l’Unité
Madame Chantal Biya fait-elle déjà les entraînements en vue de succéder à son Mari Paul Biya? Peut-être que sa fougue habituelle qui a occasionné un tohubohu, une salve d’applaudissement lors de la réception au palais de l’Unité, à l’occasion de la 52ème fête nationale. Cela avait l’air d’une prise pouvoir. Je doute fort, que Madame la Présidente se soit sentie mal à l’aise dans ces attitudes qui ont conforté plusieurs invités dans l’idée que le président est fatigué et que la présidente quant à elle est en grande forme ; que le président ne gouverne plus, c’est la présidente qui tiens le gouvernail soit elle-même, soit une valetaille qu’elle s’est constituée à la Présidence de République.
On se souvient qu’elle a régulièrement ajusté la cravate du président, soulever, lever les mains du Président devant les caméras. Mieux, sortir avec des véhicules immatriculés Prc.
Dispositifs distincts
Pendant la soirée du 20 Mai, Chacun avait sa garde. On pouvait croire que celle de la première dame était aussi importante que celle du président de la République. la première dame s’en allait de son côté comme si le premier homme n’existait pas. Comme une présidente. Pour peu, on croirait qu’il n’y avait pas de président de la République dans la salle, mais une présidente. Ovationnée par les invités qui, à l’applaudimètre, elle a battu son mari dans la salle. Etait-ce l’image d’une femme populaire et portée par un peuple que le président Biya voulait montrer, au peuple camerounais, à ceux qui lorgnent sa place, aux éventuels candidats ? Autant de questions. Les militants du Rdpc répondent que cela n’a rien de suspect puisque l’autre a dit que « derrière un grand homme se cache une grande femme ».
Service du Protocole
Madame avait son service du protocole qui l’accompagnait, comme celui d’une présidente de la République. Madame Biya semble ne plus s’entraîner. Elle joue déjà. La preuve : elle serrait les mêmes mains qui s’étaient tendues au passage de son mari quelques minutes avant. Des mains comme ceux de désespérés implorant du secours. On a vu des ministres, de hauts fonctionnaires, des élus du peuple, Hauts gradés de l’armée, on a aussi vu des personnalités anonymes, des initiés et « Ngambé » se bousculer, se marcher dessus sur les cors, jouer des coudes pour pouvoir saluer la première dame dans ses bains de foule. Comme pour lui dire à l’unisson Madame la présidente, vous pouvez compter sur moi, souvenez-vous de moi quand…
Madame n’a pas de place dans la constitution comme le président élu. Alors que faire ? Pourtant, elle lui a pris sa place.
On attend d’elle qu’elle procède (enfin) au remaniement ministériel qu’elle aura bloqué, torpillé. Papa ayant voulu y mettre des têtes qui ne lui plaisaient pas et enlever des têtes qui lui plaisent.
Pour l’élection présidentielle prochaine, les militants du Rdpc et partis affiliés iront élire avec une « écrasante majorité » leur « champion », Paul Biya, pour sept ans encore. Je voulais dire Chantal Biya derrière les rideaux pour sept ans encore.
Et ça, l’opposition camerounaised, c’est inacceptable Irrecevable, insupportable, improbable, détestable, contestable et suicidaire. Pour ma part, si c’est Madame la Présidente, la transition est recevable et acceptable, parce qu’il lui sera difficile de faire moins bien que son mari.