Par Léopold DASSI NDJIDJOU
« Toute la lumière sera faite sur cette regrettable affaire. Les responsabilités seront établies et les conséquences tirées en fonction des résultats de l’enquête, conformément aux lois et règlements en vigueur », écrit le patron de la communication du Mindef pour rassurer l’opinion et aussi certainement pour faire tomber le thermomètre d’un esprit social au bord de la rupture. Les esprits des uns et des autres sont chauffés à blanc par les traitements inhumains et dégradants subis par le musicien à succès Longuè Longuè. Le Mindef, avec le communiqué demande de lui faire confiance car il tient à démêler les écheveaux de cette affaire qui tarde à se faire comprendre.
Que diantre ! Comment peut-on torturer un humain de la sorte ! C’est clair que le choc est partagé par tous même au Mindef. Parce que la victime impute ces violences à des éléments de l’antenne Sécurité militaire (Semil) du Littoral, garnison de Douala, la Grande Muette tient visiblement à laver son honneur en séparant l’ivraie de la bonne graine. « Informé de ces faits de violence sur un citoyen, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, a immédiatement prescrit l’ouverture d’une enquête par ses services spécialisés », apprend-on. Il s’agit là d’une affaire sur laquelle l’Armée est à l’épreuve de sa crédibilité ou de sa sincérité dans la construction pérenne du Concept Etat-Nation. Toujours est-il que le vidéogramme qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux depuis la matinée du 23 octobre 2024, suscite encore et toujours des vagues d’indignation.
Dans la vidéo qui engendre un haut le cœur, une profonde consternation après l’avoir regardé, le maître-mot qui revient est « inacceptable ! » Les internautes quasi unanimement demandent que justice soit faite, que les tortionnaires du Libérateur rendent compte devant la justice camerounaise de leur forfait. Le Mindef dit donc toute sa volonté de faire la lumière, toute la lumière sur cette affaire qui jette un coup de froid certain entre l’Armée et la Nation. Déjà, on peut tirer un coup de chapeau au Mindef pour avoir vite compris qu’il était temps de se convertir pour toujours à la religion de l’impunité zéro dans les rangs de l’Armée camerounaise.