Avec Me. Daouda Mbouobouo
L’image que l’on retient de cette scène, c’est la maîtrise, le self-contrôle d’un sénateur de la nation aguerri sur le plan politique, opposé dans des échanges verbaux avec une maire d’arrondissement visiblement déstabilisée. On dirait une fillette qui fait sa crise de puberté, à chaque fois qu’elle se retrouve en condition de travail et dévoile ainsi son incompétence.
Malheureusement, c’est la répétition du même jeu d’acteur, qui continue mais avec des personnages différents. Une actrice qui a visiblement pris son rôle au sérieux : celui d’oeuvrer pour la déconstruction symbolique d’un grand peuple et de son image. Elle exacerbe son jeu d’actrice par une constance et régularité sans pareil depuis quelques années. Cette obsession, à nuire curieusement passe inaperçue aux yeux critiques de ceux qui ont érigé l’éthique comme mode de gouvernance.
Il est clair que les bamoun, aveuglement savent faire confiance, mais ils ne sont pas dupes. Cette confiance telle une épée de Damoclès peut être à double tranchant. Les bamoun ont compris la mort dans l’âme que malgré leur sacrifice depuis trente ans, l’opposition est vaine probablement à cause d’appuis par ailleurs de personnes qui rament à contre courant des intérêts bamoun. C’est en réalité par les leur qu’ils ont été sacrifiés, trahis, cloués au pilori par ceux qui prétendaient défendre leur cause. Le ver est désormais dans le fruit et il va falloir l’extirper pour redorer le prestige d’antan.
En effet, par de viles stigmatisations, durant les périodes de discordes, ils n’ont pas hésité à choisir leur camp quitte à en assumer les conséquences, un lourd tribut par loyalisme, qui a pesé sur le sous développement dans le Noun. Aujourd’hui Foumban la ville lumière jadis, patauge dans la boue et le Noun a des difficultés à prendre le large.Cette image est de trop. Nous invitons le peuple bamoun à se lever comme un seul homme pour dire non à cette imposture.
Nous avons mis des siècles pour bâtir ce peuple. Il n’est pas question qu’un individu qui dégage d’ailleurs plus d’animosité que d’affection pour le peuple à la faveur d’une pseudo “démocratie républicaine” nous plonge davantage dans le vide et le néant. Un aveugle peut-il conduire un autre aveugle? Il est encore temps de stopper cette hémorragie qui n’a que trop duré. Si le Noun n’a pas été vaincu lors des croisades au pic des périodes barbares, ce n’est sans doute pas aujourd’hui avec l’expérience qu’il le sera.
Nous invitons les employés de la mairie de Foumban qui ont encore un sursaut d’honneur à initier rapidement une pétition contre cette élue municipale , qui au lieu de construire à tendance à détruire ; qui au lieu de débattre préfère se battre. Non les bamoun sont plus intelligents que cela, c’est un peuple pacifique, travailleur loin mais alors très loin de ce qui nous est servi comme clichés en tout cas depuis un certain temps.
