Avec Jean Bruno Tagne
Récemment, je devais me rendre à Douala. Mon bus était prévu à 4 h du matin. Il faut généralement arriver au moins 30 minutes avant le départ, donc vers 3h30. Prendre un taxi ordinaire à cette hy:’Gwet’xBeure-là à Yaoundé est risqué. C’est alors que je pense à Yango.
J’entre rapidement dans l’application et commande un taxi sans vraiment y croire. Je reçois un appel d’un homme qui veut en savoir plus sur mon itinéraire. Entre le moment où j’ai commandé le taxi et l’appel, six minutes à peine se sont écoulés. Et l’homme est venu me chercher et m’a déposé à l’agence. De Biyem-Assi et Elig-Essono où je devais prendre mon bus pour Douala, j’ai payé 1200 francs.
Depuis, j’ai adopté Yango et j’utilise cette application dès que j’en ressens le besoin. C’est pratique, c’est rapide, c’est sécurisé et c’est moderne.
Il fut un temps où l’on sortait dans la rue pour héler un taxi. Ce temps commence à être révolu. Et c’est une bonne chose. Mais il semble que cette belle expérience et cette quasi révolution dans la mobilité urbaine touchent à leur fin. Les chauffeurs de taxi se plaignent de concurrence déloyale et menacent même de se mettre en grève. À mon avis, il n’y a pas de concurrence déloyale. Yango aura toujours ses clients et le bon vieux taxi les siens.
Des expériences comme celle de Yango fonctionnent ailleurs et très bien. Le Cameroun ne peut pas être une exception. J’ai aussi essayé il y a quelques jours les taxis Uber à New-York. Ils sont nombreux et n’ont pourtant rien enlevé aux fameux taxis jaunes si typiques de cette ville américaine.
Non. Yango ne menace en rien le taxi.