Par Mon’Esse
Ces résultats ont été présentés par l’obstétricienne-gynécologue Ernestine Gwet-Bell, lors du congrès de la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO) qui vient de s’achever à Paris.
Selon cette étude, qui a inclus 763 participantes, dont 221 avaient été traitées par ablation thermique, avec un suivi moyen de 3 ans et demi, conclut que le papillomavirus, à l’origine du cancer du col de l’utérus, semble multiplier par deux le risque de fausse couche, des résultats qui doivent encourager les femmes à se faire traiter. Mme Gwet-Bell, note-t-on, a présidé une session le premier jour du congrès consacrée à la santé des femmes migrantes, mettant l’accent sur la santé reproductive et maternelle.
Centrés sur «les discriminations chez les migrants et les réfugiés», les exposés ont démontré comment les violences, les discriminations et le genre provoquent des effets négatifs sur la santé des migrants, particulièrement dans la santé reproductive.
Ainsi, à en croire l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les femmes réfugiées et migrantes «peuvent être exposées à des risques liés à la grossesse, à l’accouchement ainsi qu’au manque de services de santé sexuelle et reproductive efficaces et fournis en temps voulu. De nombreuses personnes courent également le risque d’être exposées aux violences sexuelles et fondées sur le genre, d’être victimes de maltraitance et de traite d’êtres humains».
Au Cameroun, apprend-on, 52% des réfugiés sont des femmes et des filles, et leurs problèmes de santé sont parfois exacerbés du fait de leur instabilité sociale, de leur incapacité à se prendre en charge de manière autonome, d’un accès restreint ou d’une interruption des soins de santé. L’insuffisance des vaccinations, l’exposition aux infections ainsi que de mauvaises conditions de vie dans les pays d’origine, de transit s’ajoutent aux problèmes auxquels ces femmes font face.