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Cameroun > Vente de Bolloré Africa Logistics: La provocation de trop qui a conduit au préavis de grève

Par panorama papers
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Avec Le journal L’essentiel

Le Syndicat des Employés du Transit des Sociétés du Secteur Maritime et Activités Connexes a confirmé à la Direction Cameroun de Bolloré Africa Logistics le préavis grève lancé pour le 1er févier 2023. Il fait suite à une sortie inélégante du Directeur Régionale Golfe de Guinée de Bolloré qui, au lieu de la négociation, a privilégié l’intimidation et la menace de licenciement de plus de 400 employés engagés dans la réclamation du paiement de leurs droits conformément l’application de l’article 42 du Code du travail après le protocole d’accord de cession de 100% des actifs de Bolloré Africa Logistics au Groupe Msc.

« Face à cette cacophonie qui témoigne à suffire du recul du dialogue social au sein des entités de Btl et Socopao Cameroun, et vu l’absence de réponse sur toutes les propositions faites par les délégués du personnel…le préavis de grève annoncé avec arrêt de travail à durée illimitée pour compter du 1er février 2023 reste maintenu jusqu’en l’entame des négociations sur la signature d’un protocole d’accord sur les conditions de cession et la sauvegarde des droits et intérêts des travailleurs ».

peut-on lire dans les correspondances du 30 janvier 2023, tenant lieu de maintien du préavis de grève adressé par Le Syndicat des Employés du Transit des Sociétés du Secteur Maritime et Activités Connexes du Cameroun (Setrasosmacc) depuis le 21 janvier 2023 au Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (Mintss) .

En effet, l’huile a été versée sur le feu avec les sortie du Directeur Régional Golfe de Guinée de Bal, Serge Agnero du du 23 et 27 janvier 2023 qui continue à faire croire que la vente de Bolloré Africa Logistics (Bal) serait tout simplement un déguisement : «Depuis la vente, nos sociétés continuent à garder leur autonomie de gestion. Vous avez ainsi pu constater qu’aucune annonce de changement de dirigeant a eu lieu depuis lors et nous continuons à évoluer sous la supervision de nos collègues du siège de Bal, avec à leur tête Philippe Labonne que vous connaissez tous ».

Et de poursuivre que cela n’aurait aucun incident juridique comme le prévoit l’application de l’article 42 du Code de Travail pourtant prescrit par l’Inspection du travail : «Comme vous le savez, nous n’avons de cesse d’indiquer que la cession actuelle n’induisait aucun changement juridique au Cameroun, l’article 42 ne peut pas s’appliquer. Notre position n’ayant pas suscité l’adhésion de la Délégation Régionale du Travail, nous avons de droit exercé un recours hiérarchique auprès du Ministre du Travail, pour demander un avis technique au sujet de l’applicabilité de l’article 42 alinéas 1a et 1b du Code du travail ».

Et sans attendre la réponse du Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, sans poursuivre la tripartite jusqu’à son terme, elle a décidé arbitrairement et unilatéralement le licenciement des plus de 400 employés identifiés comme signataires de cette procédure d’arbitrage dont la Direction Régionale de Bal a perdu lamentablement devant l’Inspection du travail. Prétextant subitement d’appliquer à leur guise l’article 42 :

« En réponse donc à ces dernières recommandations nous avons adressé une correspondance à la Délégation Régionale du Travail et de la Sécurité Sociale dans laquelle nous avons assuré mettre en œuvre toutes les diligences nécessaires afin que les travailleurs ayant souhaité faire valoir leurs droits d’option puissent être libérés de leurs relations contractuelles, conformément à l’article 42. La liste des travailleurs concernés nous a de ce fait été transmise. Toutes les dispositions seront prises afin de donner une suite à leurs demandes dans les plus brefs délais ».

L’esbroufe des anciens dirigeants de Bolloré

En réplique, la quasi-totalité du personnel de Socopao et Btl Cameroun a organisé un regroupement de protestation le vendredi 27 et lundi 30 janvier 2023 dans l’enceinte de la Direction de Bal Cameroun pour dénoncer les manœuvres dolosives de leur Top management :

«Toutefois, nous relevons pour le regretter, le harcèlement, les menaces et actes d’intimidation perpétrés par certains managers en manque de sensation sur les travailleurs ayant librement exprimé leur droits d’option par devant l’inspection de travail ».

Et d’ajouter :

« Nous condamnons avec la dernière énergie ces menaces et actes d’intimidation qui doivent cesser et en appelons à l’urgence intervention de l’administration du travail pour le retour à la sérénité ».

Effectivement, les parties se sont à nouveau retrouver le 30 janvier à l’Inspection du travail. Alors que les représentants de Bal continuaient à proférer des menaces contre tous ceux qui vont respecter le préavis de grève, qu’ils n’ont eu de cesse de qualifier d’illégal et appelant les employés  à prendre leurs « responsabilités en toute âme et conscience…Nous vous invitons à prendre vos responsabilités en toute connaissance de cause »,  l’Inspection du travail a réitéré que « la grève projetée le 1er février 2023 n’est pas illégale ».

Or, depuis le 21 janvier, le Setrasosmacc a saisi le Mintss avec ampliation aux plus hautes institutions étatiques pour leur alerter sur la « Dégradation du climat social au sein des entités Socopao et Bolloré Transport Logistics Cameroun et alerté sur le risque d’un embrasement sur la place portuaire ». Malgré tout, la Direction des Ressources Humaine en violation de l’article 42 a publié une note portant sur la « rupture de votre contrat » à l’intention des plus de 400 employés qui ont réclamé le paiement de leurs droits par Bolloré avant toute cession ou vente.

Or, cette note datée du 30 janvier 2023 arrive près de deux mois après la finalisation du processus de vente ou cession. «Ce qui la rend nulle et de nul effet », soutient un inspecteur de travail retraité. Or les plus 400 employés ne demandaient qu’à être rassuré sur leur avenir professionnel comme a assuré le repreneur dans plusieurs de ses sorties, mais évidemment après la liquidation de leurs droits comme l’exige l’article 42 du Code du travail et les nombreuses jurisprudences en la matière. Il est urgent que le gouvernement sorte de son mutisme pour protéger les intérêts des travailleurs camerounais qui réclament le départ des expatriés non seulement parce qu’ils ont la compétence requise, mais aussi dans sa responsabilité de préserver les emplois si chèrement acquis dans un environnement de précarité ambiante et d’inflation galopante.

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