Par Mon’Esse
Un administrateur-directeur général (ADG) provisoire pourrait être nommé à la tête de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun, à la suite de la session extraordinaire du conseil d’administration prévue mercredi dans la capitale du pays, Yaoundé, a-t-on appris en début de semaine de source autorisée.
Ladite session, initialement prévue le 17 juillet, avait échoué suite à la fermeture, ordonnée par le patron Adolphe Moudiki, des grilles de l’entreprise publique aux administrateurs, qui apprenait-on alors, devaient procéder au remplacement du patron, en poste depuis 1993.
A la suite de ce rendez-vous manqué, le président du conseil d’administration et par ailleurs secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a décidé de la délocalisation desdites assises pour le palais présidentiel, avec pour seul point à l’ordre du jour la constatation de la démission de M. Moudiki, 85 ans, évacué samedi vers la France sur autorisation du président Paul Biya, qui aurait ainsi opté pour la nomination d’un ADG provisoire.
Il pourrait s’agir, rapportent des indiscrétions, d’une promotion interne et non de la promotion d’un certain Joseph Dipepa, en service à la présidence de la République, dont le nom a régulièrement circulé et qu’on dit proche de Ferdinand Ngoh Ngoh.
Cette solution temporaire, indiquent des indiscrétions, aurait pour but de permettre la fin de l’enquête judiciaire, inspirée par Adolphe Moudiki à la suite des aveux, en mai 2022, de l’entreprise anglo-suisse de négoce, courtage et d’extraction de matières premières Glencore, qui a reconnu devant la justice américaine avoir corrompu entre 2007 et 2018 de hauts responsables de la Snh et de la Société nationale de raffinage (Sonara).
Depuis lors, les rapports entre Ferdinand Ngoh Ngoh, dont le nom serait cité dans ce scandale ce dernier et M. Moudiki, se sont dégradés, Glencore ayant par ailleurs précisé que le montant des transactions occultes s’élevait à 7 milliards de Fcfa, ce à quoi la Snh, dans un communiqué publié en fin mai 2022, a nié toute implication «de près ou de loin».