Par Léopold DASSI NDJIDJOU
La veille du Nec le patron du Sdf annonçait déjà les couleurs de sa combativité à la conclave organisée par Élections Cameroon entre les différents acteurs du processus électoral des sénatoriales du 12 mars prochain.Il faisait déjà le reproche à Elecam de ne pas condamner les différents actes posés contre lui par les Bad boys du Nord-Ouest. Ce samedi, il a remis cela. L’article 8.2 est sorti comme une épée effilée pour trancher la tête du G27 qui l’a traîné devant le tribunaux. Alors que l’ordre du jour est proposé, les membres du Nec vont poser sur la table une question préalable : le constat de l’auto-exclusion du 27 qui a brillé par son absence.
Le Chairman entérine sans au passage manquer d’indiquer que depuis qu’il est souffrant, aucun membre de ce groupe n’a pris la peine de s’enquérir de sa situation sanitaire. A l’évidence en excluant l’enfant terrible de Douala et ses pairs, le Chairman sait qu’il joue très gros. Cela est d’autant vrai que le parti éclate corps et âme dans les bras de son géniteur. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Dégouté à l’évidence, Fru Ndi a sorti le Terminator pour mettre un terme à la saignée. A son sens, s’il ne dégageait pas Nintcheu et les siens, ils l’auraient fait sans hésitation à son endroit.
Mais, maintenant que le Chairman a frappé le coup ultime, les conséquences ne risquent-elles pas d’être plus dangereuses que le coup lui-même ? Pour que le Sdf vive, ou survive, tout dépend dé la capacité de Joshua Osih de prendre efficacement la relève derrière les rideaux en attendant d’entrer efficacement en scène si cela est possible. Faire sauter 27 dignitaires d’un parti en un seul jour, s’apparente à l’autodestruction. Est-ce le cas? C’est le déploiement du poulain Joshua Osih qui fera ou pas la différence. Qu’on se le dise, personne n’est dupe.
Dans un pays tribalisé comme il en va au Cameroun, beaucoup voit déjà une implosion du Sdf liée à l’antagonisme entre ce qui est convenu d’appeler les Anglophones et les Bamiléké. Mais il convient de mettre la pédale douce ! Qui est Ni John Fru Ndi? Si ce n’est un Bamiléké de Santa? Ceci, pour indiquer qu’il faut voir au délà de ce que les analystes empressés veulent offrir sur un plateau en or. Il faut refuser cette lecture simpliste et dire, croire que le Sdf est un parti national qui recrute ans toutes les ethnies du Cameroun. Pour finir avec les schèmes de la décision du Nec, il y a lieu d’avoir peur que le Sdf de Ni John Fru Ndi ne suive le même sort que le Fpi de Laurent Gbagbo.
Combattu, son leadership contesté par Affi Nguessan, l’homme politique a laissé une coquille vide entre les mains de son adversaire. Aujourd’hui l’essentiel du Fpi est dans les rangs du nouveau article de Laurent Gbagbo, le Parti des peuples africains. Il imite en cela ce que fit en son temps Houphouët Boigny avec la Rda. Un destin qui atteint les partis de l’international socialiste? Le Sdf sera ou ne sera pas.
