Par Paul Tjeg
Si vous cherchez une explication à la multiplication des cas de toux, rhinites, grippes ou encore conjonctivites dans la ville de Yaoundé lors des derniers mois de l’année 2023, il faut savoir qu’elles sont subséquentes à la pollution de l’air dans la Cité capitale. C’est du moins ce que révèle une étude menée en fin d’année dernière, par le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded) et la Stockholm Environment Institute (SEI), un institut de recherche suédois consacré au développement durable et à l’environnement. «L’étude, publiée dans les colonnes du quotidien Cameroon tribune, concernait en réalité les particules fines dont la taille est inférieure ou égale à 2,5 microns, abrégé PM 2,5. Le Minepded et la SEI concluent que la valeur limite des PM2,5 dans la capitale du Cameroun est supérieure au seuil de tolérance fixée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), qui est de 25 microns par m3», révèlent nos confrères de Stopblablacam
L’étude susmentionnée précise par ailleurs que «Pour le seul mois de novembre 2023, l’on a enregistré un taux de PM2,5 ambiantes préjudiciable à la santé des populations 21 jours sur 30, soit 35 microns par m3. Cette mesure révèle que seuls cinq jours étaient conformes aux prescriptions édictées par l’Oms. L’étude conclut pour cela que les liens entre cette pollution et les pathologies graves sont évidents. Le Minepded et la SEI comptent parmi ces pathologies les toux, rhinites, grippes ou encore conjonctivites», soulignent nos confrères.
Pour mener à bien l’étude, le gouvernement et son partenaire ont procédé à l’installation de deux capteurs au centre-ville. L’expérience va se poursuivre dans d’autres villes du pays.