Par Paul Tjeg
Au quartier Fouda, dans le 5e arrondissement de la ville de Yaoundé trône fièrement un immeuble de 5 étages flambant neuf. Ce n’est pas un édifice destiné à accueillir des familles en quête d’un logement payant, mais plutôt d’un centre ultramoderne exclusivement dédié à la recherche scientifique et médicale. Cette mini tour de béton abrite désormais les locaux de l’Institut supérieur de recherche scientifique et médicale (ISM), inauguré le 1er juin 2023, en présence de Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, représentant personnel du Premier ministre, Joseph Dion Ngute et d’Alain Mérieux, président d’honneur de la Fondation Christophe et Rodolphe Merieux. La cérémonie a également connu la présence de nombreuses autorités traditionnelles et de plusieurs membres du corps diplomatique.
Pour le professeur Joseph Kamgno, directeur de cet institut de recherche, ce dernier vient renforcer l’offre locale en laboratoires de recherche. Surtout que, comme il le prétend, leur absence est souvent l’une des raisons qui poussent la plupart des chercheurs vers l’exil.
«Nous allons recevoir ici en formation, des étudiants en Master et en Psd, que nous encourageons pour les meilleurs à postuler pour travailler avec nous. Nous avons également quelques projets que nous développons avec la diaspora camerounaise. Nous encourageons d’ailleurs tous les autres de la diaspora à venir travailler avec nous. Parce qu’ils se plaignent régulièrement qu’il y a au Cameroun des laboratoires qui ne marchent pas. Je voudrais leur dire que nous avons des facilités, un niveau de laboratoire qu’ils ont dans leur pays d’adoption».
a-t-il déclaré.
Les commodités dont a été doté le nouveau siège de l’ISM se prêtent allègrement au discours du Professeur Kamgno. A en croire ce dernier, son institut de recherche dispose
«d’un espace dédié au développement des médicaments. Le rez-de-chaussée où nous sommes c’est le centre médical où nous allons recevoir les patients. Il comprend le laboratoire d’analyses médicales. Le deuxième étage, ce sont des laboratoires de recherche spécialisés dans la bactériologie, la virologie, l’immunologie, la biologie moléculaire. Le troisième est celui réservé à l’administration avec les bureaux des chercheurs. Le 4e niveau c’est l’amphithéâtre et les salles de réunion et enfin le 5e niveau réservé aux archives du laboratoire».
a-t-il détaillé.
Pour mémoire, l’Institut Supérieur de Recherche Scientifique et Médicale a longtemps porté le nom de Centre de Recherche sur les Filarioses et autres Maladies Tropicales. Créé en 2005, Il s’est surtout appesanti sur la recherche et l’élaboration des protocoles de diagnostics et de soins innovants contre les maladies tropicales négligées, telles que la filariose lymphatique et le trachome, en collaboration avec le ministère de la Santé Publique.