Par Benjamin Akono
Chantal était âgé de 15 ans. Elle sortait depuis plusieurs mois avec un haut cadre de l’administration publique camerounaise, âgé d’une soixantaine d’années. “Elle était encore mineure, donc on ne peut pas dire qu’ils avaient une relation amoureuse. Le monsieur a attiré l’enfant avec l’argent. De ce qu’elle nous a raconté avant de mourir, le monsieur l’a forcée. Il l’a violée et c’est là où elle est tombée enceinte”, explique l’avocate de la famille.
Une fois au courant de cette grossesse, le fonctionnaire lui donne un médicament traditionnel pour la faire avorter.
“Elle a pris ça pendant une semaine. Elle a commencé à saigner et à l’hôpital on a constaté que ce qu’elle a pris a détruit certains organes internes et c’est comme ça que l’enfant est morte”.
poursuit l’avocate.
Chantale était une déplacée interne. Elle a perdu ses parents à cause de la crise qui sévit dans les régions du nord-ouest et du Sud-Ouest, et vivait chez son oncle à Yaoundé. Des avocats et des organisations de la société civile sont sortis pour dénoncer cette acte malsain, afin d’obtenir justice pour la jeune Shantal, de mettre en garde tous les prédateurs sexuels qui profitent de la naïveté des jeunes filles et par le même fait, de sensibiliser la jeune génération.
“Non au viol des jeunes filles, non aux relations sexuelles avec les mineurs. L’enfant ci pouvait être la petite fille de ce monsieur, mais il a seulement trompé l’enfant et voilà où elle se trouve aujourd’hui”.
regrette l’avocate.
Pour castor Berinyuy un activiste des droits de l’homme, le but n’est pas de faire en sorte que Shantal revienne, mais d’éviter que de tels actes se reproduisent. “Nos jeunes filles qu’on envoie à l’école sont plus en danger. Ce qui est mauvais c’est que ce sont les vieux qui agissent de la sorte et après ils ne sont pas punis, parce qu’ils sont des hauts cadres. C’est ce qui nous fait mal”.
Pour le moment, la famille refuse de dévoiler l’identité du bourreau de la jeune fille. Une plainte a été déposée contre lui à la police judiciaire.