Par Arlette Akoumou Nga
L’ouverture d’une petite pêche commerciale s’explique par un nouveau modèle d’évaluation des stocks de morue. À chiffres égaux, l’état de santé de l’espèce dans cette région canadienne semble un peu moins critique que les années précédentes, aux yeux du ministère des Pêches.
Le chercheur Hughes Benoît reste prudent cependant : « C’est relativement bas, on n’anticipe pas prochainement un retour à la pêche intensive qu’il y avait dans les années 80 où il pouvait se débarquer annuellement 200, 250 000 tonnes. Là, on parle d’un quota de 18 000 tonnes pour l’année à venir. »
Des volumes de poissons trop bas selon certains pêcheurs
Les volumes de poissons à pêcher qui n’ont rien de faramineux, réjouissent quand même l’industrie qui aura plus de morue à transformer.
Certains pêcheurs, comme Lee Melindy, espéraient davantage cependant : « C’est vraiment des conneries. Cela fait des années que l’on se bat pour avoir accès à des prises. Et maintenant qu’on a enfin ce que l’on demande, c’est un volume bien loin de nos attentes. En plus, 6% des prises sont destinées aux chalutiers étrangers. Pendant qu’on essaie de reconstituer notre industrie, le gouvernement la démantèle. »
L’ouverture de la pêche à la morue devrait avoir lieu à la mi-juillet et durer quelques jours.