Par Mon’Esse
Au premier trimestre 2024, le taux d’inflation est revenu à 5,1% au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), après 5,6% enregistrés au quatrième trimestre de l’année dernière, selon un rapport rendu public vendredi par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).
Bien que demeurant au-dessus de la norme communautaire de 3%, le taux d’inflation est revenu à 5,1%, après 5,6% au quatrième trimestre 2023, en glissement annuel, l’inflation sous-régionale est ressortie à 4,5% à fin mars 2024, contre 4,8% à fin décembre, après une accélération à 4,6% en février dernier, suite à la hausse des prix des carburants à la pompe décidée par les autorités du Cameroun et du Tchad.
En glissement annuel, à fin mars le Cameroun, avec un poids de 52% de la consommation totale dans la zone et d’un niveau d’inflation élevé à 6,6%, a continué de porter la dynamique des prix de la sous-région, suivi du Tchad, du Congo), de la Guinée Equatoriale, du Gabon et de la République centrafricaine.
Par fonction de consommation, la Beac constate que la dynamique des prix a été impactée à fin mars par une contribution de la composante «produits alimentaires et boissons non alcoolisées» de 1,8 point (4,5 %), contre 3,7 points à la même période un an auparavant (11,7%), et de la fonction «transport» de 1,4 point comme en décembre 2023 (14,3%), contre 1,1 point (11,3%) un an plus tôt, en lien principalement avec la révision à la hausse des prix des carburants à la pompe au Congo ( en août et octobre 2023), au Cameroun (février 2024) et au Tchad (février 2024).
Ainsi, en moyenne annuelle, la composante alimentaire a entamé une évolution baissière depuis mars 2023, tandis que la composante transport a continué son accélération entamée en janvier de la même année.