Par Mon’Esse
La prévision, en glissement annuel, du taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) devrait s’établir autour de 3,0% au terme du deuxième trimestre de l’année en ours, contre 2,9% au premier trimestre et 2,6% un an auparavant, selon les prévisions de la Banque centrale.
Dans son rapport sur la politique monétaire publié vendredi, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) table globalement sur la poursuite de l’atténuation des pressions sur les prix à fin juin.
Malgré le fléchissement observé depuis le second semestre 2023, la Beac estime que le taux d’inflation sous-régional resterait encore élevé, au-dessus du seuil communautaire de 3%, revenant ainsi en moyenne annuelle de 5,1% en mars 2024 à 4,7% en juin 2024.
L’Institut d’émission attribue cette faible décélération principalement aux récentes révisions à la hausse des prix des carburants à la pompe intervenues en février 2024 au Cameroun et au Tchad, n’ayant malheureusement pas suffi à inverser la dynamique baissière du rythme de progression de l’inflation constatée depuis le second semestre 2023.
S’agissant des contributions relatives par pays, en glissement annuel à fin juin 2024, la Beac prévoit que le Cameroun continuerait de porter la dynamique des prix de la sous-région avec une contribution, en baisse de 60,7 points en mars 2024 à 49,3 points, suivi du Tchad qui verrait sa contribution remonter fortement (22,8 points), de la Guinée Equatoriale (8,8 points), du Congo (8,3 points), du Gabon (4,5 points) et de la République centrafricaine (1,7 point).