Par Mon’Esse
La croissance économique, au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) devrait se situer autour de 3,6% en 2024, contre 2,0% un an auparavant, représentant une hausse de l’ordre de de 1,6% sur la période, selon les estimations des services de la Banque centrale (Beac).
D’après une communication du Conseil de surveillance de la cellule de règlement et de conservation des titres (Crct), qui a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année le 26 juin par visioconférence, cette tendance serait soutenue par la bonne tenue des activités pétrolière et non pétrolière, des tensions inflationnistes persistante à 5,5% pendant l’année contre 5,6% en 2023.
Le contexte sous-régional devrait aussi être marqué par une dégradation (-0,2%) du solde budgétaire, hors dons, et une détérioration du solde du compte courant, dons officiels compris, qui reculerait d’un excédent de 3,5% du produit intérieur brut (Pib) en 2023 à 1,5% du Pib en2024, une augmentation de la masse monétaire à 12,6% en 2024, contre 9,1% l’an dernier.
La Beac table également sur un repli des réserves de change de 2,7%, à 6699,0 milliards à fin 2024, correspondant à un taux de couverture extérieure de la monnaie de 74,2%, contre 74,8% un an plus tôt et à 4,3 mois d’importations de biens et services en 2024, contre 4,8 mois en2023.
S’agissant de l’activité du marché des valeurs du trésor de la Cemac, le Conseil de surveillance note une augmentation de 14,1% de l’encours au cours de la période sous-revue, pour s’établir à 6.663,9 milliards de francs à fin avril 2024, une progression de la moyenne annuelle des taux de couverture des émissions de 343 points de base, passant de 75,64% à79,07%, et l’accroissement du coût moyen des émissions de 5,67% à 6,37% pour les bons du Trésor assimilables (Bta), et de 8,49% à 8,62% en ce qui concerne les obligations du Trésor assimilables (Ota).
