Par Joël Onana
La Chine ne cesse d’accroître son influence au Moyen-Orient. Outre l’importance stratégique de la région pour le projet des routes de la soie et sa médiation entre les deux ennemis saoudien et iranien, Pékin s’intéresse à la zone pour son approvisionnement en matières premières. Le 20 juin, Doha a signé avec la China National Petroleum Corporation (Cnpc) un contrat pour l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (Gnl) pour une durée de 27 ans. Il s’agit du deuxième accord entre les deux pays en l’espace de moins d’un an. Le Qatar fournit du Gnl à Berlin «Dans le cadre de cet accord, le Qatar fournira quatre millions de Gnl par an à la Chine sur 27 ans», a déclaré le 20 juin le ministre Saad Sherida Al-Kaabi, par ailleurs Pdg de QatarEnergy, l’entreprise d’Etat.
Le patron a également annoncé que la China National Petroleum allait «rejoindre la famille» avec l’Iran pour collaborer sur le North Field East (NFE), projet d’extension offshore du plus grand champ gazier du monde que se partage Téhéran et Doha, le North Field. La société qatarie prévoit ainsi de transférer 5% du projet à la China National Petroleum Corporation, soit une équivalence de près de 8 millions de tonnes par an. Le partenariat intervient en effet sept mois seulement après que la société chinoise Sinopec a conclu un accord similaire de 27 ans avec Qatar Energy Company. Doha le décrivait à l’époque comme «le plus long accord d’approvisionnement en gaz de l’histoire de l’industrie du GNL». Le Qatar est l’un des principaux producteurs de gaz naturel liquéfié au monde avec les Etats-Unis et l’Australie. Ses principaux clients se trouvent en Asie à l’instar la Corée du Sud et le Japon mais également l’Allemagne. Berlin et Doha avaient signé en novembre dernier un contrat sur l’approvisionnement en GNL sur 15 ans.