Par Mon’Esse
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) a annoncé un octroi financier de l’ordre de 183,4 millions de dollars US (111 milliards de francs Cfa) au Cameroun au titre de la Facilité de résilience et de durabilité (Fsr). Les décaissements y relatifs devraient débuter lorsque la première revue de l’accord, d’une durée de 18 mois à un taux d’intérêt autour de 4,5%, sera achevée.
La Fsr soutiendra les efforts du pays visant à s’adapter et atténuer l’impact du changement climatique et remplacer des financements plus coûteux, contribuera à remédier aux vulnérabilités climatiques en soutenant les efforts des autorités visant à renforcer le cadre institutionnel du pays pour la gouvernance et la coordination des politiques liées au changement climatique, à intégrer l’agenda climatique dans la gestion des finances publiques, à améliorer les politiques nationales d’adaptation et à intensifier les efforts d’atténuation.
Les mesures de réforme prises, dans ce cadre, devraient également renforcer l’engagement croissant des partenaires de développement et d’autres parties prenantes en faveur d’un développement résilient au changement climatique et catalyser des financements climatiques supplémentaires.
L’accord Fsr, mentionne le Fmi, coïncide avec les 18 mois restants au titre des accords de facilité élargie de crédit (Fec) et de facilité de financement élargie (Fep) approuvés en juillet 2021, puis prolongés en décembre 2023 pour soutenir le programme de réforme économique et financière du Cameroun.
Le Cameroun, souligne le Fonds, «est un État fragile et touché par un conflit, confronté à des risques importants liés au changement climatique, notamment une menace imminente pour les moyens de subsistance et des pertes de production potentiellement importantes, qui pourraient aggraver l’insécurité alimentaire et les conflits et exacerber la pauvreté, les inégalités et les déplacements de population». De plus, sa diversité régionale l’expose à une variété d’événements liés au climat, notamment les sécheresses, les inondations et l’érosion côtière.
Selon le directeur général adjoint et président par intérim de l’institution financière, Kenji Okamura, les réformes identifiées pour le programme s’appuient sur les stratégies et plans nationaux des autorités et sur les diagnostics sur le changement climatique, le programme de réforme du Rsf étant appelé à contribuer à relever les principaux défis politiques liés au climat, notamment en créant un environnement propice à la mise en œuvre des politiques, avec des cadres institutionnels et de gestion des finances publiques appropriés, renforcer le cadre national de gestion des risques de catastrophe pour intensifier les efforts d’adaptation, tirer parti de la gestion fiscale dans le secteur forestier en tant que politique d’atténuation du changement climatique.
Pour ledit dirigeant, une mise en œuvre résolue desdites réformes contribuera à améliorer la politique climatique à moyen terme du Cameroun, à remplacer des financements plus coûteux et à augmenter les tampons contre les chocs climatiques et les futurs besoins potentiels de la balance des paiements.
«Cet accord devrait également contribuer à catalyser d’autres financements climatiques. Les efforts de développement des capacités et une coordination étroite entre les entités gouvernementales et les partenaires de développement impliqués dans l’agenda climatique du Cameroun seront importants.»