Par Julie Peh
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a accepté samedi de diriger le parti qu’il a fondé lors des élections présidentielles de 2025, a déclaré à Reuters le porte-parole Katinan Koné à l’issue d’une réunion du comité central du parti. Il a été président de ce pays d’Afrique de l’Ouest de 2000 à 2011, et a lancé son Parti du peuple africain – Côte d’Ivoire (Ppa-ci) en 2021, après son acquittement des accusations de crimes de guerre par la Cour pénale internationale (Cpi) et son retour d’une décennie à l’étranger. Il a été acquitté en 2019 par la Cpi, basée aux Pays-Bas, pour des accusations liées à son rôle dans une guerre civile déclenchée par son refus de reconnaître sa défaite électorale.
Gbagbo a perdu le contrôle du parti qu’il avait précédemment fondé, le Front populaire ivoirien (Ipf), au profit d’un ancien allié alors qu’il était emprisonné en attente de procès aux Pays-Bas pendant plusieurs années, mais il conserve une base importante et fidèle de partisans dans son pays. L’élection devrait avoir lieu en octobre 2025.
Le président Alassane Ouattara, réélu en 2020, n’a pas encore indiqué s’il se présenterait à nouveau. Un autre candidat possible est Tidjane Thiam, ancien directeur général de la banque suisse Crédit Suisse, devenu en décembre président du Pdci, l’un des principaux partis d’opposition de Côte d’Ivoire, bien que le parti n’ait pas encore officiellement désigné son candidat.