Par Iliassou NCHINGOU
Ils sont venus de toutes les régions, les acteurs des filières agropastorales du Cameroun. C’était à la faveur d’un atelier de diagnostic du niveau d’avancement des initiatives de création des interprofessions organisé du 06 au 08 mai dernier à Bafoussam. Le projet global, porté par les Systèmes agricoles durables et politiques agricoles (Agsys) est mis sur pieds par l’Etat du Cameroun avec l’appui de la coopération allemande et le bureau régional de la Giz de Yaoundé. Objectif, partager les expériences et identifier des filières pour une migration vers l’interprofession.
Les travaux placés sous la conduite de la direction des organisations professionnelles étaient présidés par Charles Lontchi, sous-directeur des organisations professionnelles et interprofessionnelles au ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) en présence du délégué régional du Minader Denis Larois Amiguim, de celui de l’élevage, des pêches et des industries animales Dr Jonas Temwa et de nombreux participants.
Au cours de ce diagnostic, il ressort que les acteurs des différentes filières sont confrontés à plusieurs problèmes entre autre, la mise en place d’un système d’accompagnement fiable et l’absence du texte d’application des interprofessions. Des avancées positives sont à féliciter.
Selon la Giz, les filières pomme de terre, plantain, et palmier à huile ont déjà créé des associations à caractère d’interprofessions et le domaine pastoral est accompagné et arrimé à la nouvelle loi régissant les organisations professionnelles. Les filières bovin, porcine, aquacole et apicole ne sont pas en reste. Seul bémol, l’harmonisation de la compréhension des textes interprofessions.
« L’interprofession est l’outil que l’Etat a bien voulu mettre en place pour que les acteurs réunis soient l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics. Il y a eu un foisonnement des Gic, des coopératives sans encadrement. L’interprofession regroupe donc tous les acteurs de tous les maillons de la production, la transformation et la commercialisation. Structurée dans ce sens, les appuis que l’Etat pourraient donc apporter seront destinés à toute la chaine de valeur ».
A indiqué Charles Lontchi, sous-directeur des organisations professionnelles et interprofessionnelles.
C’est à ce prix que le secteur pourra bénéficier d’autres facilités permettant l’atteinte de l’objectif de Stratégie nationale de développement à l’horizon 2030.