Par Mon’Esse
Une rencontre, consacrée à la vague des féminicides qui secoue actuellement le Cameroun, s’est tenue lundi dans la capitale du pays, Yaoundé, a-t-on constaté sur place.
Il s’est agi d’une session de plaidoyer à l’occasion de la Journée mondiale de la famille, visant à mettre fin à l’impunité des auteurs des violences basées sur le genre placée sous les auspices du ministère de la Promotion de la femme et de la famille, ONUFemmes et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
Ces assises se tenaient au lendemain de la découverte, les mains et les pieds ligotés, du corps de Princesse Essombè dans la ville d’Edéa (Littoral), portant ainsi le nombre à 27 cas de féminicides officiellement notifiés depuis le début de l’année au Cameroun.
C’est également l’une des rares fois que le gouvernement organise une manifestation publique sur cette série de crimes dont le chiffre semble sous-évalué, selon des sources concordantes, compte tenu des petits arrangements entre familles lors de crimes avérés s’y rapportant.
Ce frémissement intervient également où la parole commence à se libérer à travers #StopFeminicides237, que se créent des forums de mobilisation sur les réseaux sociaux et qu’un groupe de femmes a, voici une dizaine de jours, adressé une correspondance au président Paul Biya en vue de la création dans le pays d’une cour spéciale pour le traitement des violences faites aux femmes et aux enfants.