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Cybercriminalité: Comment les Shadows Brokers ont voulu prendre le monde en otage en 2017

A l’origine du Wanna cry, ce groupe de hackers est réputé avoir vendu aux enchères des cyber-armes volées à la National Security Agency (NSA), un organisme du département de la défense des États-Unis chargé du renseignement d’origine électromagnétique.

Par panorama papers
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Par Yves Junior Ngangue

En décembre 2016, John Mc Afee le spécialiste américain de l’informatique et inventeur de l’antivirus du même nom avait dans une tribune parue dans l’International Business Times auguré, que la troisième guerre mondiale sera une cyberattaque. Ces dernières années, deux cyber-assauts de grande ampleur ont ébranlé la planète.  Les 12 et 13 mai 2017, 300.000 systèmes informatiques appartenant aux  services publics et à des multinationales   basées dans plus de 150 pays à travers le monde ont été paralysés pendant plusieurs heures. Le temps d’un week-end, les ordinateurs du ministère russe de l’intérieur, ceux de l’opérateur espagnol des télécoms « Telefonica »,  ceux des hôpitaux britanniques, ceux du constructeur automobile français Renault, ceux du groupe américain Fed Ex, ceux de la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn,  ainsi que ceux des universités grecques et Italiennes ont été bloqués.

Aux quatre coins du globe. De la nouvelle Zélande au Viêt-Nam, du Mexique à Taïwan en passant par la Chine.  Des centaines de milliers d’ordinateurs avaient été infectés par un software de rançon « ransomware» qui s’était servi d’une insuffisance- dans les systèmes Windows « Eternal Blue »– révélés dans les documents classés « top secret »,  piratés auprès de l’agence de sécurité américaine NSA par les Shadows Brokers.

Le logiciel malveillant « Wanna cry » verrouillait systématiquement les fichiers des utilisateurs en les forçant à payer en bitcoins– une monnaie numérique difficilement traçable-   la somme de 275 Euros, soit environ 183700 Fcfa,  pour en recouvrer l’usage à travers des clés de décodage.  

Un hold-up planétaire déjoué

Grâce à un jeune chercheur britannique en cyber-sécurité, la menace avait été endiguée. L’homme de 22 ans qui vit encore avec ses parents à Londres et dont l’identité n’a pas été révélée (à sa demande), a indiqué sur son compte Twitter Malware Tech avoir examiné et étudié  le code du Wanna cry. Une fois à  l’intérieur de ce logiciel piraté, le génie en informatique dit avoir découvert que le nom du domaine n’était pas attribué.  C’est en l’achetant  à environ 12 euros, que son enregistrement avait alors permis de court-circuiter l’attaque et de sonner ainsi  le glas de ce qui apparaissait déjà comme le plus grand hold-up jamais réalisé dans le cyberespace.

Le 27 juin 2017, une autre cyberattaque « dénommée Peyna » se limitait à deux pays du Caucase.  Un virus électronique similaire au Wanna cry avait touché simultanément des entreprises de premier plan en Ukraine, en  affectant au passage le fonctionnement des banques et autres aéroports russes. Le géant pétrolier Rosneft, des grosses institutions financières Ukrainiennes telles que MarsNivéa, Auchan mais surtout, le site officiel du gouvernement d’Ukraine  avaient été ciblés et affectés. Après coup, des demandes de rançon de 300 dollars américains apparaissaient sur les écrans des ordinateurs des victimes.  Résultats de course, le métro de Kiev avait indiqué sur son compte Facebook, ne pas pouvoir accepter des paiements en carte bancaire. A l’aéroport de Kiev, des vols avaient été ajournés ou abrogés,  provoquant ainsi des pertes financières colossales.

Selon les statistiques publiées par le cabinet d’études américain PWD, le nombre des cyberattaques perpétrées quotidiennement à travers le monde est évalué à 177.300. Depuis 2014, ces incidents seraient en augmentation à hauteur  de 48%.

Les nouveaux maîtres du cyberespace

Ils   se présentent sous des épithètes effroyables : « Shadows Brokers », « Anonymous », « Lizard squad », « Syrian electronic », « Tard Audishan », « Network crack program hacker group » ou « Koobface ». Ces prophètes de l’apocalypse qui dominent le cyberespace,   aspirent à  prendre le monde en otage.  En s’attaquant directement aux intérêts des Etats ainsi qu’aux   grands groupes mondiaux tels que le géant américain de l’informatique  Microsoft ou encore le russe Megafon, ces corsaires du web font de la toile une jungle, en  affichant  ouvertement leur intention  de plonger  la planète entière dans un chaos profond.

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